1. L'héritier de Protée (2)


    Datte: 09/10/2018, Catégories: Divers,

    J’ai dormi comme il y a longtemps que çà n’était plus arrivé. Je suis étonné de voir la lumière du jour pénétrer dans la chambre. Ais-je rêvé ou pas ? Un coup d’œil à mon entre-jambe me confirme que les évènements de la veille sont bien réels. Non seulement, l’engin est toujours présent avec en plus la petite (enfin petite !) gaule matinale à laquelle je n’étais plus habitué ! Alors tout çà est bien réel… En douterais-je que mon lever dissiperait mes doutes. Je ne ressens aucune douleur dans mes articulations. Je me lève souplement et mon cœur ne manifeste aucune émotion face à ce petit effort. Je me regarde dans la glace de mon armoire, me remémorer les mots de Protée. Et si j’essayais de ?... - Protée, dis-je, peux-tu me redonner le physique de mes vingt-cinq ans ? Une nouvelle fois, un frémissement me parcours de la tête aux pieds. Et je regarde mon reflet, cette image de moi-même que j’avais presque oublié de ma mémoire, l’image d’un jeune homme séduisant et vigoureux, au summum de son physique. Oh pétard… Et puis me vient un doute. Ais-je vraiment changé d’aspect ou n’est-ce que dans ma tête ? Comment me verront les autres gens ? Une seule façon de le savoir. J’empoigne mes vêtements, mais quelque chose m’ennuie. Comment vais-je faire avec ce truc, ce machin, pour le mettre dans mon pantalon ? - Protée, finalement, un sexe de vingt centimètres en érection, çà suffira amplement ! Avec satisfaction, je vois ma queue adopter une taille encore fort belle, mais bien plus ...
    ... réaliste. J’imagine d’ailleurs qu’aucune fille n’aurait osé s’y mesurer dans sa forme maximale ! Je m’habille rapidement, descend souplement la rue de l’hubac, puis tourne vers le boulevard Gassendi. Quel bonheur ! Je respire à plein poumon, comme si je respirai des odeurs avec une intensité oubliée. Je vois net, les couleurs sont plus vives, les détails plus fins, j’entends avec force tous les bruits de la rue, les voitures les conversations, le gazouillis des oiseaux, toutes sensations oubliées depuis longtemps… et je me retourne au passage des jeunes femmes si belles et séduisantes alors qu’il y a belle lurette que je n’y faisais plus attention ! J’arrive devant ma boulangerie préférée. C’est l’instant de vérité. Il n’y a qu’une cliente que la boulangère finit de servir - Et pour Monsieur, qu’est-ce que sera ? me fait-elle avec un grand sourire - Une baguette et deux pains au chocolat, s’il vous plait madame Victoire J’ai gaffé… Et madame Victoire me regarde bizarrement. - On se connait ? Oh mais dites-moi, vous ne seriez pas de la famille de Monsieur Gautier ? Ça marche ! Ouf…. Et à partir de là, j’improvise à toute vitesse. - Mais oui, je suis son neveu. Enfin, son petit neveu plutôt. Je suis en vacances pour quelques jours à Digne… avec ma sœur. Comment avez-vous deviné ? - Vé, c’est fou, vous êtes son portrait craché en plus jeune. Et vous avez un peu le même timbre de voix. Comme on dit les chiens font pas des chats. Vous êtes déjà venu à Digne ? Je me rappelle pas de ...
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