1. Cendrillon, souvenir de Corse


    Datte: 16/10/2018, Catégories: fhh, fplusag, couple, extracon, profélève, vacances, plage, amour, volupté, Voyeur / Exhib / Nudisme Oral init,

    Ça y est, les moteurs de l’avion se mettent à rugir. Adieu à l’île de Beauté. Quelle histoire de fous ! Que s’est-il passé, qu’est-ce qui m’est arrivé ? Se peut-il que tout ça ne soit qu’un rêve ? Mais est-ce que je tiens tellement à ce que ce soit un rêve ? Non, non, ou alors dites-moi comment un rêve peut vous prendre ainsi par les cheveux, embraser votre âme, calciner votre chair. Est-ce un rêve qui, quinze jours durant, durcit vos seins, inonde votre sexe, noue votre ventre ? Est-ce un rêve, ce vertige qui me prend au souvenir de scènes dont tout mon corps sent encore la morsure ? Tout se bouscule. Deux semaines… Je me suis plus transformée en deux semaines qu’en vingt-sept ans. Et tout ça à cause de… grâce à cet homme, à côté de moi, qui sommeille, cet homme que je continue à appeler mon mari, dont la présence curieusement me rassure, cet homme que je n’ai jamais autant aimé, mais qui a osé m’entraîner dans ce… dans cette… Quoi, au fond ? Comment mettre un mot sur la chose ? Comment nommer ce qui m’est arrivé ? Et voilà, ça me prend encore, quelque chose qui vient d’en bas, plus fort que tout. Envie de revivre tout ça, pas à pas, jour après jour. Pour comprendre. Non : qu’y a-t-il à comprendre au juste ? Pour sentir, à nouveau, l’insupportable et l’irremplaçable blessure de la volupté. * Fermons les yeux. Reprenons depuis le début. Repassons le film. Projection privée… Le lendemain de l’arrivée de Christian, après cette folle « nuit du pacte » (comme dit Philippe), je ...
    ... m’éveille en ressentant un étrange malaise. Le soleil corse, déjà haut, se déverse à flot dans la chambre. J’entrouvre une paupière et cherche d’une main mal assurée la rassurante présence du corps de mon mari à mes côtés. Ma main ne rencontre que le vide, et un lointain bruit d’eau me fait réaliser qu’il a déjà déserté la couche conjugale. Je frissonne au contact de la caresse du soleil sur mon corps presque nu. Mais je continue à ressentir une étrange impression… Pourtant, lascivement étendue, tournée vers la lumière matinale, je me sens bien, corps comblé et sens apaisés. Qu’est-ce qui me tracasse ? Tout d’un coup, malgré moi, je sursaute. Où est donc Christian, à présent ? J’entrouvre, l’air de rien, une paupière et tente de distinguer la chambre autour de moi. Surtout ne pas bouger, continuer à paraître endormie… Et soudain je le distingue … Il est assis, adossé contre le mur, à moins d’un mètre de moi. Torse nu, les draps recouvrant son bassin, il me regarde, fixement, et c’est le poids de ce mâle regard qui me donnait cet étrange frisson. Mon Dieu, est-ce moi qui, cette nuit, ai repoussé ainsi les draps, offrant la vision de mon corps à peine voilé ? Est-ce Philippe, qui, lorsqu’il se lève le matin, emporte presque le couvre-lit jusque dans la salle de bain ? Je ne peux croire qu’il ait pu, sciemment, me livrer ainsi au regard de Christian, mais je ne suis plus sûre de rien. Je n’ose changer de position ; tout juste mon bras gauche, remonté sur mon visage, me permet-il ...
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