51.7 Le réveil d’un bobrun en pétard
Datte: 24/10/2018,
Catégories:
Entre-nous,
Les hommes,
... faire de la sorte c’est parce que je suis une couille molle ? Son regard me perturbe… et mon excitation en prend un autre sérieux coup… Je sens le bobrun haleter de plus en plus fort… mais ce n’est pas le genre de halètements qui annoncent l’imminence de l’orgasme… Ses gestes sont à la fois précipités, nerveux et gauches… ses mains changent d’appui sans cesse, elles s’agrippent tour à tour à mes fesses, à mes hanches, à mes épaules, ses doigts labourent ma peau… ses genoux s’agitent entre mes cuisses… J’ai l’impression qu’il fatigue, qu’il me pilonne machinalement… je ne sais même pas s’il prend son pied… je commence à réaliser qu’il va avoir du mal à arriver au bout… Lui aussi il doit s’en rendre compte… et je sens que ça l’énerve… ses assauts augmentent encore d’intensité… comme s’il essayait de venir le plus vite possible, mais à tout prix… ça ressemble à un acharnement, comme s’il s’entêtait à vouloir faire aussi bien que son pote, alors que le physique ne suit pas… Le mien non plus d’ailleurs… non seulement je ne prends plus aucun plaisir à me faire ainsi malmener, mais je sens une douleur monter dans mon entrejambe… des frissons désagréables se propagent sur ma peau, me donnant la chair de poule… mes poils se redressent, comme si un mauvais courant électrique se propageait partout à la surface de mon corps, juste avant d’irradier dans mon ventre… Je le savais que c’était le coup de trop… j’ai eu tort de me laisser faire… je ne vais pas pouvoir tenir longtemps… et je ...
... ne veux pas serrer les dents en attendant qu’il vienne… Souvenir d’une baise triste et douloureuse dans un chiotte du lycée un après-midi juste avant le bac… souvenir de m’être dit ce jour-là que plus jamais je le laisserai recommencer ça… me forcer à accepter son plaisir malgré ma souffrance physique… et la souffrance psychologique qu’elle entraîne… Non, plus jamais ça… et surtout pas en présence du bomécano… Une fois de plus, je capte le regard de Thibault… quelque chose me dit que si je ne m’impose pas, et très vite, il va surement intervenir… « Je peux plus… » je finis par lâcher sèchement, tout en avançant brusquement le bassin pour me dégager de sa queue. Dans la foulée, je me retourne et je m’assois le dos contre la tête du lit. Jérém est toujours en appui sur ses genoux, l’air ahuri… il mord son frein… j’ai l’impression que si Thibault n’était pas là, il me jetterait méchamment… « Tu t’es déjà trop fait baiser ? » il me crache à la figure sur le ton le plus méprisant que je ne lui ais jamais entendu proférer. « Arrête Jéjé… tu vois bien qu’il ne peut plus… » j’entends Thibault intervenir, une intonation ferme et réprobatrice dans sa voix. « Quoi ? » s’emporte Jérém, comme excédé par les mots de son pote… et il enchaîne, mauvais « tu viens de le baiser, non ? ». « On est là pour s’amuser tous ensemble… » j’entends le bomécano considérer calmement « alors il faut que tout le monde s’amuse, sinon ça ne marche pas… ». Les mots sont forts, bien choisis, irréfutables… ils ...