1. [Sci-Fi] L'évolution de la race humaine (50)


    Datte: 26/10/2018, Catégories: Divers,

    — Je pense que ça s’est calmé, annonça Sabrina. Je n’entends plus rien. — Alors, que fait-on ? Cindy tenait la petite Inès dans le creux de ses bras tout en la couvant des yeux. La fillette avait agrippé son doigt et le serrait de toutes ses maigres forces en le contemplant comme s’il s’agissait de la chose la plus intéressante au monde. — Il est temps de parler aux sœurs. Elles vont être perdues à leur réveil, c’est à moi de les rassurer. Je vais prendre Inès. Cindy lui tendit la petite et la mère du couvent s’engouffra résolument dans le réfectoire où venait de se dérouler la terrible partouze. Toutes les sœurs se trouvaient là, assoupies les unes sur les autres. Certaines dormaient à même les dalles froides du couvent, d’autres étaient couchées sur des bancs ou des tables, d’autres encore reposaient entre les cuisses de leurs congénères ... Elles étaient pour la plupart nues, les cheveux défaits et une expression sereine plaquée sur les traits. Mère Sabrina se plaça derrière le pupitre qui servait à la lecture des prières pendant le repas et embrassa la salle du regard. Cindy vint se placer à ses côtés mais resta un peu en retrait. — Mes sœurs ! Clama Sabrina. Certaines sursautèrent et jetèrent un rapide regard autour d’elle. Une parfaite incompréhension remplaça petit à petit la sérénité de leur expression au fur et à mesure qu’elles prenaient conscience de la situation. Elles ouvrirent de grands yeux effarés, tentant de comprendre ce qu’elles voyaient. Toutes les sœurs ...
    ... finirent par s’éveiller. Le silence stupéfait qui régnait à présent au sein du couvent était presque aussi assourdissant que les cris et les gémissements qui avaient résonné quelque temps auparavant. Les sœurs se regardaient entre elles, la main sur la bouche en signe de consternation. Les souvenirs affluaient. — Mes sœurs, répéta Sabrina, asseyez-vous. Nul besoin de vous rhabiller : Déesse vous a faite ainsi, il n’y a pas à en avoir honte. L’abasourdissement général était tel qu’aucune sœur ne songea à protester. Elles s’assirent, rouges d’embarras et les yeux rivés au sol pour ne pas avoir à croiser le regard de leurs congénères. — Il y a eu un miracle, mes sœurs ! Débuta Sabrina. Sœur Agnès vient de donner naissance à une fille. La fille de Déesse. La mère du couvent leva la petite pour la présenter aux religieuses. Celles-ci la regardèrent sans comprendre. Qui était donc Déesse ? Sœur Agnès était enceinte ? N’était-elle pas partie en pèlerinage comme le leur avait dit la mère supérieure ? Comment peut-elle avoir une fille ? Toutes ces questions se bousculaient dans leurs yeux mais aucune d’entre elles n’osait les formuler verbalement. — Alors qu’Inès naissait, poursuivit Sabrina, Déesse est descendue sur Terre et a décidé de bénir ce couvent. Elle vous a touché de son doigt pour vous démontrer Son existence. Elle vous a dévêtue pour que vous vous présentiez à Elle le plus simplement et pour que vous puissiez vous ouvrir à Elle. N’ayez pas honte, mes sœurs, car aujourd’hui ...
«1234...7»