1. Kiss me stupid


    Datte: 27/10/2018, Catégories: Humour, Mature,

    Je ne voudrais pas fournir la recette à tout le monde. Cependant je vousinvite à revoir cette célèbre comédie de Billy Wilder intitulée "Kiss mestupid"où l'infidélité tant du mari que de son épouse renforce le coupleau bout du compte. Je n'ai jamais su en la période évoquée si mon marilui-même s'était rendu coupable d'une pareille faute. Pour ma gouverneet ma défense je dirais qu'à l'époque mon couple battait de l'ailenotamment à cause que je soupçonnais mon homme d'avoir une liaison.Autant avais-je fermé les yeux sur les aventures d'un soir ou lorsqu'ilmissionnait autant je percevais qu'une femme avait pris le contrôle deson esprit.Je conçois à présent que ma jalousie était davantage fondé sur l'amourpropre plutôt que sur la tendresse. L'amour depuis longtemps avaitdéserté notre relation. Nous l'avions remplacé par le sexe et le rapportde force. Nous nous investissions trop en notre métier. Il n'est pasplus déshumanisant que le boulot de VRP. On vend de tout jusqu'à sonâme. Je ne pensais pas aller jusqu'à une certaine limite. Je fus cejour-là furieuse de cette mission de quinze jours dans le Sud. Il étaitvraisemblable que tout le monde s'était désisté et qu'on s'était rabattusur moi, pauvre cloche. Je n'avais aucun moyen de recours en ce temps.J'étais mal vu par ma hiérarchie.Mon mari goguenard me dit que c'était une occasion de me refaire. Ilfallait relever le défi et leur faire rendre gorge. Nous usions souvententre nous de métaphores belliqueuses et de compétition. Je ...
    ... voyaissurtout que le zozo allait mettre à contribution mon absence pours'amuser. Je semblais perdre de tous côtés. Je traînais ce jour-là despieds à la gare de Lyon. Dans la glace des toilettes je vis une femmeaux traits usés comme effacés. Une voix à l'intérieur me susurrait : "Mavieille t'as plus vingt ans !" Tout se liguait contre moi. Je décidaisdu coup de revenir plus tard devant cette glace pour appliquer monmaquillage.A mi-chemin aux environs de Châlons j'étais une autre femme, pluspimpante. Le type en face de moi me dévisageait enfin. Je croisais hautmes cuisses qu'il lorgnat. A Lyon le vieux en vis-à vis était descendunous laissant libre cours. Mon type était un commercial. Notreconversation tournait business et cependant il me draguait. Ildescendait tout comme moi à Aix. Il était vraisemblable que j'étaisdisposée à me divertir. En un mot il me proposait de venir me chercher àl'hôtel pour un bon restaurant. Il connaissait la région comme sa poche.Un coup de fil idiot du mari acheva de m'enlever mon dernier scrupule.Je ne mégotais pas sur l'attirail séduction. J'avais à tout hasardapporté une mini jupe. Ce n’était guère raisonnable. Etait-il concevablequ'une femme de quarante ans arborât encore ce genre de truc nantie enplus d'un léger embonpoint qui la pouvait rendre ridicule. Pour masquerl'aspect inepte de la chose je crus devoir rajouter du fard et dumaquillage comme on ajoute du sel pour ratt****r un plat. Le type à laréception qui ne m'avait reconnu sursauta. Je ...
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