Corps fous
Datte: 31/10/2018,
Catégories:
fh,
inconnu,
plage,
hotel,
amour,
Oral
pénétratio,
... moi, à Reims. Je me suis enfuie comme une voleuse, de nuit. Ewan a tenté de me téléphoner, de me contacter par divers moyens, j’ai préféré ne pas répondre. Mais les jours et les nuits sans lui sont si longues et pénibles… Alors je m’absorbe dans mon travail, mon nouveau travail car j’ai demandé à changer d’affectation. Ce n’est pas facile de se remettre dans le bain, surtout après des mois de vacances sous le soleil ! Mais je m’accroche, et je sais que le bout du tunnel est là, tout proche. Au bout d’un mois, Ewan a cessé de me contacter, sa dernière phrase fut : « OK, j’ai compris, mais ne crois pas que c’en est fini, ma chérie ! ». Depuis, plus rien. Je passe mes week-ends à lire, je sors de temps en temps au ciné, au resto avec des ami(e)s. Mais je ne recherche pas la compagnie d’un nouvel homme, je sais que je n’y arriverais pas. Pourtant, je sais que je pourrais avoir des prétendants. Ewan avait raison : j’ai quelque chose en plus, surtout que je suis métamorphosée depuis que je l’ai rencontré. Mais les autres hommes ne m’intéressent pas. Peut-être qu’un jour, l’un d’entre eux percera la muraille que j’édifie autour de moi. Peut-être… Les jours se suivent et se ressemblent. Longs, pénibles, sans sel. Je m’occupe de tas de dossiers insipides durant toutes ces heures où j’aurais pu être au soleil avec Ewan, main dans la main. J’ai beau m’occuper au plus vite de ces dossiers, la pile ne désemplit pas, on dirait même que plus j’en fais, plus j’en ai ! Je retourne à pied ...
... chez moi, j’ai envie de marcher, l’air frais me fait du bien. Je longe des vitrines, je me souviens alors de là-bas, du jour de notre première rencontre. Je secoue la tête, ce n’est vraiment pas le moment de penser à cela ! — Disons que la vitrine est très aguichante… Je sursaute, je me retourne : personne. Une fois de plus, j’entends des voix, j’entends sa voix… Tout ou presque me remet en arrière, dans les jours heureux que j’ai pu vivre, dans cette vie presque idéale et si irréelle que j’ai menée durant quelques mois… Arrivée chez moi, je glisse la clé dans la serrure ; avec surprise, je constate que c’était déjà ouvert. Pourtant, je suis certaine d’avoir fermé ce matin avant de partir. Un peu inquiète, j’ouvre précipitamment la porte et je me rue dans le salon. Je pile net sur place, ébahie : Ewan est planté devant moi, raide comme un piquet, l’air sombre. — Mais… mais que fais-tu ici ? Pour toute réponse, je reçois une gifle et pas n’importe laquelle ! Je suis totalement stupéfaite, la joue en feu, les bras ballants. D’une voix pleine de froide colère, il lance : — Bon, maintenant, tu arrêtes tes conneries !— Mais…— Il n’y a pas de mais. Tu me fais tes valises, et demain, à la première heure, tu donnes ta démission, le préavis, on s’en fout ! Ton billet d’avion est prévu pour jeudi, soit dans deux jours.— Mais… que…— Tu ne discutes pas, tu fais ce que je dis. Il y en a marre des états d’âme et des suppositions à la con de Madame ! Avec tes conneries, nous avons perdu deux ...