Corps fous - Histoires de Sexe

Corps fous

... ce jeu de chat et de souris ?— Veuillez cesser de frapper l’eau ainsi, calmez-vous, je vous prie. De plus, la mer ne vous a rien fait… Je serre les dents, je prends une grande respiration, et de ma voix la plus calme, je réponds : — Ok, je suis caaalme. Alors : vous voulez quoi ?— Vous.— Hein, comment ça ?— C’est vous que je veux.— Quoi !? Je suis comme assommée, j’écarquille les yeux, la bouche ouverte : — Attendez, c’est quoi cette folie ? Vous ne pouvez pas débarquer comme ça et m’annoncer la bouche en cœur que vous me voulez, moi !— C’est pourtant la stricte vérité !— Mais, vous vous rendez compte de ce que vous dites au moins ?— Parfaitement, j’ai dit que c’est vous que je veux, parce que ça me semble si… naturel et évident. Je croyais m’être déjà fait comprendre en vous embrassant.— Vous êtes tous comme ça, vous, les Suisses du sud ?— Suisse du sud ? Je ne comprends pas bien… Mais passons. Entre nous, qu’y a-t-il de si étrange que je puisse vous trouver attirante et désirable ? Je sais parfaitement que vous n’êtes plus une jeune fille, mais, moi, je préfère les femmes de ma tranche d’âge. Et une femme comme vous, je ne veux pas la voir passer sous mon nez ! Je soupire, ce type est vraiment un cas : — Mais c’est du harcèlement que vous me faites ! Et de la façon dont vous vous y prenez, j’ai nettement plus envie de vous fuir que de me jeter dans vos bras ! Vous comprenez ce que je dis ? Ça illumine une petite lumière dans votre cerveau ?— Donc, si je vous comprends ...

... bien, vous ne seriez pas contre vous jeter dans mes bras ?— Merde ! Ça, vous pigez ? Ce type est impossible, irrécupérable. Je secoue la tête et je lui tourne le dos. Je l’entends alors me dire : — Au fait, vous avez apprécié le collier ? Je ne me retourne pas, mais je réponds, comme malgré moi : — Je dois reconnaître qu’il m’a fait plaisir, il est magnifique, mais je dois vous le rendre, je ne peux pas accepter ça de votre part !— Donner, c’est donner, reprendre, c’est voler. Gardez-le, considérez-le comme une juste rétribution.— Rétribution ?— Pardon, je me suis trompé de mot ; une juste contribution à votre beauté. Je soupire. Et cette fichue fermeture qui reste coincée ! C’est agaçant, je ne vais quand même pas retourner sur la plage avec un décolleté qui m’arrive presque jusqu’au nombril ! Il propose alors : — Je peux arranger les choses…— Comment ça ?— Oui, vous avez des problèmes avec votre fermeture, je peux arranger ça.— Monsieur est un expert en fermeture éclair ? Il est vrai que vous avez dû en déshabiller beaucoup de femmes dans votre vie !— Vous me flattez. Alors, vous vous retournez ?— Pas question ! C’est juste un prétexte pour lorgner mes seins !— Cela a déjà été fait, mais ça ne me déplairait pas de recommencer !— Oh, ça va ! On peut avoir une conversation normale avec vous ?— Vous me faites confiance ou pas ?— Non ! Je continue à lui tourner le dos. Pas question, il en profiterait pour mettre ses doigts où il ne faut pas. D’un autre côté, peut-être que… Il est ...