Un prétendant pour Lolo - Histoires de Sexe

Un prétendant pour Lolo

... fantasmer grave, je ne dors plus la nuit.— Et pourquoi tu n’y vas pas carrément ? Tu n’as qu’à l’inviter, par exemple au ciné, tout le monde aime le ciné. Ou alors tu lui prépares un petit dîner.— Non, merci. Si c’est pour qu’il ne décroche pas un mot de toute la soirée… L’autre jour, il est venu chercher des bouteilles d’eau, nous étions seuls, tranquilles. J’ai essayé de le retenir. Et j’ai joué franc jeu. Je lui ai même raconté que je vivais seule, que je n’avais pas de copain et que parfois c’était difficile de se retrouver toute seule le soir. Si avec ça il n’a pas compris…— Et lui, qu’est-ce qu’il a dit ?— Rien, rien du tout, pas un mot, désespérément vide, à croire qu’il est muet ! Il est resté les bras ballants à regarder ses pieds. Je ne vais quand même pas lui sauter dessus et le violer ! Pauvre chatte qui s’est entichée de ce handicapé. ====== Environ une semaine plus tard, je passe au vestiaire et, comme je suis très à la bourre, je ne prends même pas le temps de refermer la porte. Je fais tomber la robe, je suis en petit slip. J’ouvre mon casier et attrape ma blouse. Je suis en train de l’enfiler quand j’entends un bruit dans le couloir. Je me retourne. C’est Jérémie, il est en train de me mater, le petit sagouin. Dès qu’il me voit, il s’enfuit, je l’entends gravir les escaliers. Cette semaine, il travaille avec Rosette. Quel petit cochon ! Il s’intéresse quand même un peu aux femmes. Moi, de mon côté, ça ne m’a pas plus gênée que ça, qu’un garçon voit mes ...

... seins. Il aurait même pu aller jusqu’à les toucher, je n’aurais pas dit non. Je profite de la première occasion pour raconter tout ça à Lolo. — Le problème, moi, ma pauvre, c’est que j’ai de trop gros nénés. Je ne peux pas me permettre de me promener sans soutien, sinon tout le monde va le remarquer.— Et si simplement, le jour où il vient te voir, tu dégrafais deux ou trois boutons ?— Eh bien, Nadine, je vais t’avouer quelque chose. L’autre jour, justement, c’est ce que j’ai fait. J’avais un soutien-gorge assez sexy, en dentelle. Et lorsque je l’ai entendu arriver, j’étais dans le frigo, j’en ai profité pour dégrafer tous les boutons du haut.— Et alors ?— Et alors il s’est copieusement rincé l’œil, preuve que ces choses-là l’intéressent, mais cela ne l’a pas rendu plus courageux pour autant. J’en suis même à me demander, s’il me trouvait un jour nue sur la paillasse, en train de me caresser, s’il ne se contenterait pas de regarder.— Pfffut, tu dis ça, mais tu ne le ferais pas ?— Non, j’aurais trop peur que quelqu’un d’autre nous surprenne.— Et si moi je faisais le guet et empêchais quiconque de vous déranger ?— Non, arrête de déconner, de toutes façons, je n’en suis pas capable. Un peu plus tard dans la journée, j’ai croisé Jérémie dans l’escalier, il a baissé les yeux, encore plus mal à l’aise que d’habitude. Je n’ai pourtant fait aucun commentaire sur l’incident du vestiaire. ====== Le week-end suivant, je bosse. Nous sommes en effectif réduit. Lolo, de son côté, ne travaille ...