7 juin-14 juin - Histoires de Sexe

7 juin-14 juin

... pu la repousser quand elle est venue pleurer dans tes bras. À partir de là, tu avais mis le doigt dans un engrenage dont tu n’as pas trouvé le moyen de te dégager sans brutalité. J’imagine très bien le conflit qu’il y a eu en toi. Pour finir, ta faiblesse, en définitive, puisque tu veux qu’il y ait faiblesse, c’est l’empathie. Quant à Gwendo. Tu n’as rien à te reprocher. Et là encore, j’ai une preuve que tu n’es pas si mal que ça. Quand tu m’as avoué que tu l’avais prise pour moi, tu as pensé à ce qu’il ne faille pas la meurtrir en lui annonçant que ce n’était pas avec elle que tu pensais faire l’amour. Elle s’interrompt en fronçant les sourcils avant de reprendre : — Mais tu saignes encore, ton pansement est de plus en plus rouge, laisse-moi regarder. Elle décolle délicatement le sparadrap, jette un coup d’œil et le replace en disant : — Il faut mieux aller à l’hôpital pour faire voir ça à un médecin. Reste là. Je vais chercher un taxi Elle se lève, se dirige vers la porte, se ravise et part vers ma chambre en appelant : — Gwendo, Gwendo. Elles sortent de concert, en faisant fi de mes protestations. Après leur départ, je vais me refaire une tasse de thé. Je suis en train de somnoler quand elles reviennent en m’annonçant que le taxi est en bas. Je me retrouve bientôt aux urgences de l’Hôpital Necker. Je suis pris en charge par les gens de l’art. Quand on me demande ce qui m’est arrivé, je réponds simplement que je suis tombé. Trois bonnes heures, quatre points de suture, ...

... une radio et un certain nombre de formulaires plus tard, je suis autorisé à quitter les lieux. Un médecin m’a donné un arrêt de travail pour la semaine au cas où je ne me sentirai pas bien dans les jours à venir, en faisant surtout attention aux migraines et aux étourdissements. Comme je me prépare à sortir, je retrouve Dominique et Gwendoline dans le hall. Elles ne sont pas seules. Anne est venue les rejoindre. Je voudrais bien devenir invisible. Elles s’inquiètent de mon état. Je les rassure : — J’ai le crâne solide. Il n’y a rien à la radio. Je n’ai eu droit qu’à des points de suture et quelques paperasses à remplir pour meubler les attentes. Pour conclure, je dois faire attention pendant deux ou trois jours à la manière dont se comporte la plaie. Dès la semaine prochaine, je peux aller voir mon toubib pour faire retirer les fils. Elles m’entraînent vers un taxi qui accepte de nous prendre tous les quatre. Je m’installe à l’avant. Nous ne parlons guère durant le trajet à cause de la présence du chauffeur. Arrivés à la maison, elles entrent avec moi dans l’appartement. Dominique prend la parole : — Assieds-toi, nous voulons te parler. Résigné, j’obtempère en disant : — Je vous écoute.— Nous avons discuté à l’hôpital en t’attendant. Il y a un problème.— Je me doute.— Nous sommes toutes les trois amoureuses de toi. Chacune a proposé de se retirer pour laisser la place. Mais aucune de nous ne veut que son bonheur ne soit bâti sur le sacrifice des autres. J’interviens : — Je ne ...