1. Compassion


    Datte: 05/08/2017, Catégories: fh, inconnu, hotel, noculotte, Oral pénétratio, fdanus, fsodo, humour, occasion,

    ... Mademoiselle. Mademoiselle ?— Fanny De la Pousserole, Madame. En fait, j’ai un DEUG de psycho et j’ai pensé pouvoir rendre service. Je suis pesée, soupesée, jugée, jaugée. Va-t-elle m’ouvrir la bouche pour examiner mes dents ? Il est vrai qu’avec mon vieux jean, mon chandail rouge et mes baskets, je n’ai pas le profil idéal du SAMU des pleurs. En plus, mon allure de garçon manqué me dessert systématiquement alors que je devrais être en droit d’espérer l’inverse. Bref, un coup dans l’eau, c’est le cas de le dire. Bon, je rentre à la maison. — OK, Mademoiselle, toutes les bonnes volontés sont les bienvenues. Rendez-vous à l’auberge du Passager, au bout de la rue à droite en sortant. C’est au rez-de-chaussée que sont regroupées les victimes. Vous y trouverez une dame qui me ressemble et lui direz que c’est sa sœur qui vous envoie. Nous sommes obligées de filtrer pour éviter un envahissement anarchique. L’auberge est bien là où on me l’a indiquée. J’entre dans le petit hall où quelques personnes, l’air abattu sont assises sur des bancs. Derrière le comptoir, vide, il y a un escalier qui conduit à l’étage, comme tous les escaliers honnêtes. Mais pas de dame sœur. Je monte. Un homme vient à ma rencontre. Il semble porter tous les fardeaux du monde, sur des épaules ma foi assez solides. Mon premier sinistré ! Il s’agit de ne pas le rater. — Venez, cher Monsieur, nous allons parler. Mon nom est Fanny, mais tout le monde m’appelle Fan. Je suis là pour vous aider. L’homme ne répond ...
    ... pas. Il me regarde, l’air absent. C’est un gars costaud, la quarantaine. Son visage aurait pu être beau si une telle angoisse ne l’avait altéré. Je suis désorientée. Je ne sais que faire pour établir le dialogue salvateur. Un silence catastrophique s’installe. — Vous êtes gentille, Mademoiselle, mais personne ne peut m’aider. Ma femme est encore sous les décombres de notre maison et l’espoir de la retrouver vivante s’amenuise d’heure en heure. Cette détresse me submerge brutalement. Je n’y étais pas préparée et je reste là, sans voix, inutile. Pourquoi suis- je venue ? Encore une fois, j’ai voulu péter plus haut que mon derrière. L’homme est devant moi, blême. Des tics agitent ses joues. Ses mains tremblent, et je lis dans ses yeux un désespoir insupportable. La porte d’une chambre est ouverte derrière lui. Il n’y a personne. Je le fais entrer, le plus doucement possible et lui propose de s’asseoir au bord du lit. Mon sinistré ne bouge pas. Je m’approche de lui et le pousse gentiment. Il saisit ma main et la serre avec une force bouleversante. — Calmez-vous, Monsieur. Vous n’êtes plus seul. Parlez-moi. Partagez vos souffrances avec moi. Je peux vous aider, vous rendre confiance. Dehors, des centaines de sauveteurs vont passer leur nuit à chercher les disparus. Votre femme est sans doute vivante, mais blessée. On la trouvera. Avec une fierté légitime, je vois mes paroles faire de l’effet. La sinistrose recule ! — Pensez-vous ce que vous dites, Mademoiselle ? Si vous pouviez avoir ...
«1234...8»