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0206 Rien que toi, rien que moi.
Datte: 08/11/2018, Catégories: Entre-nous, Les hommes,
... bonheur, et ça me remplit de bonheur. Jérém a raison, du matin jusqu’au milieu de l’après-midi de cette journée de samedi, nous n’allons pas quitter le lit. Parfois mon bobrun se lève pour aller remettre du bois dans la cheminée, ou pour fumer une cigarette : le patch l’aide à réduire la consommation, mais il reste quelques cigarettes incontournables, notamment celles après l’amour. Inutile de préciser que ce samedi, je le pousse à la consommation. Mais pour l’essentiel, nous passons le plus clair de notre temps à enchaîner les plaisirs. La proximité de nos corps nus attise sans cesse nos sens, tous nos sens : la vue (son torse nu, ses muscles, sa bonne petite gueule, ses attitudes de mec) ; l’odorat (le bouquet olfactif délicieux qui se dégage de sa peau) ; le toucher (la fermeté de ses muscles, la chaleur de sa peau, la douceur rassurante de ses poils) ; le goût (le bonheur qu’est le contact avec ses lèvres) ; l’ouïr (sa voix est apaisante, mais aussi excitante, à la fois caresse et vibration de mâle, comme de la testostérone verbalisée ; légèrement grave, puissante et douce en même temps, sa voix renvoie à sa virilité, tous en laissant enfin déceler la sensibilité du garçon de 19 ans sous l’enveloppe corporelle du jeune mâle puissant : ainsi, sa voix fait vibrer une multitude de cordes sensibles en moi). Il m’effleure, je l’effleure, nous sommes à la fois allumette et papier abrasif pour soi et pour l’autre ; nous nous effleurons, je m’embrase, il s’embrase, nous nous ...
... embrasons l’un l’autre. Nous nous offrons du plaisir l’un l’autre, nous nous donnons l’un à l’autre en pleine confiance, nous faisons l’amour d’une façon complètement libérée ; plus nous nous faisons du bien, plus cela devient normal et naturel, l’évidence même ; plus nous sommes bien ensemble, plus nous nous assumons. On ne peut qu’assumer ce qui nous apporte un bonheur si parfait. Notre complicité sexuelle aussi n’a jamais été à ce point parfaite, plus encore que pendant toutes les nuits magiques – celle après le retour de l’Esmé, celle où il m’avait sorti du pétrin avec ce type qui voulait me cogner ; ou celle après le plan avec Romain, le bobarbu levé au On Off – et même plus encore que pendant toute la semaine magique précédant notre clash. Oui, nous passons la journée à faire l’amour. Et après l’amour, nous nous faisons des câlins. « Qu’est-ce que c’est bon… » fait Jérém, fou de mes caresses et de mes bisous. « Quand je pense que tu n’en voulais pas… ». « Qu’est-ce que j’ai pu être con ! ». « Ce qui compte, c’est maintenant… ». Puis, après l’amour, après les câlins, comme pendant une ivresse, l’ivresse des sens et de l’esprit, la parole se libère. « Heureusement que t’as eu les couilles de proposer les révisions… » me balance Jérém de but en blanc. « Pourquoi tu as dit oui aux révisions ? ». J’ai déjà posé cette question, et les réponses que j’en avais obtenues avaient été au mieux décevantes, au pire blessantes. « Parce que je voulais avoir une chance d’avoir le bac… » : ...