0206 Rien que toi, rien que moi.
Datte: 08/11/2018,
Catégories:
Entre-nous,
Les hommes,
... excitant ; d’infinis bisous se posent entre mes omoplates, et remontent le long de mon cou, et continuent jusqu’à la base de ma nuque : et c’est délirant. « T’es prêt ? » il me demande. « Prêt à quoi ? ». « Je vais couper l’eau… ». « Vas-y… ». Lorsque l’eau cesse de tomber, je sens une sensation de froid se propager sur ma peau à vitesse grand V. Je grelotte. Heureusement, Jérém m’enveloppe toujours de son corps chaud, de ses bras puissants. « Serre-moi très fort… ». « Tu sais qu’il va falloir se sécher à un moment ou à un autre… ». « Je sais… ». Lorsque Jérém se décolle de moi, j’ai l’impression de me trouver dans une glacière. Mais déjà mon bobrun est sorti du bac à douche, et, avant même de commencer à se sécher lui-même, il me passe une grande serviette. Un instant plus tarde, il en attrape une autre, bien moins grande, avec laquelle il entreprend de se sécher à son tour. Je me sèche tout en le regardant faire, insatiable de partager ces petits moments du quotidien – et pourtant si extraordinaires – avec mon bobrun. A un moment, nos regards se croisent : il me sourit, je lui souris. Jérém vient de finir de se sécher, il ressemble sa serviette dans une main et la pose nonchalamment à cheval de son épaule : décidemment, chaque attitude, chaque geste de ce mec transpire la sexytude virile la plus craquante. Son regard brun harponne le mien ; je le vois avancer vers moi, lever son bras, sa main vient ébouriffer mes cheveux : ses doigts glissent d’abord tendrement, ...
... doucement, puis ils agitent ma tignasse dans tous les sens. Et là, il me regarde droit dans les yeux et il me chuchote : « Vraiment, tu peux pas savoir comment tu m'as manqué… ». Voilà une autre phrase que je ne me lasserai jamais de lui entendre prononcer. « Toi aussi tu m’as manqué, si tu savais… ». A cet instant précis, je me dis que c’est exactement ça l’amour que j’avais imaginé avec mon bobrun, l’amour dont j’avais envie, auquel j’aspirais avec toutes mes forces ; et, plus en général, l’image que je me faisais de l’amour entre garçons : des moments de sexe très chaud, certes, mais également des moments d’infinie tendresse, n’en déplaise aux homophobes. Quand l’entente des corps et des esprits sont au rendez-vous, le mélange est explosif. Je regarde le bogoss s’arranger les cheveux devant le petit miroir, appliquer du gel, l’étaler avec des gestes rapides et assurés ; je le regarde approcher son visage de la surface réfléchissante, traquer quelque chose sur son visage, faire exploser deux minuscules points noirs (la bogossitude se cultive aussi) ; je le regarde vaporiser généreusement ses aisselles et son torse de déo ; le parfum entêtant sature très vite le petit espace et me fait tourner la tête ; je le regarde sans perdre une seule miette de ses gestes, comme enchanté, avide d’assister aux gestes quotidiens de mon bobrun. Inévitablement, nos regards finissent par se croiser ; le bogoss me sourit, il bondit vers moi et il vaporise son déo contre mon torse. Tout comme j’adore ...