1. LES ÉBOUEURS.


    Datte: 08/11/2018, Catégories: Entre-nous, Hétéro

    Veuve à 46 ans, habitante dans un bout du monde, j’ai une vie malgré le modernisme très difficile. Il y a trente ans que j’habite ici depuis que j’ai épousé Lucien qui habitait cette ferme avec ma belle-mère qui est décédés trois mois après son fils. Depuis presque trois ans, j’avais à soigner Lucien, mon mari victime d’une hémiplégie et ma belle-mère qui avait perdu la notion du temps et de la vie. Elle restait prostrée devant la fenêtre sans dire un seul mot. Mon travail pendant un an a été de les lever l’un après l’autre, les laver et les nourrir et après aller démarrer la traite des vaches, les mettre aux prés et de donner à manger aux poulets, lapins et surtout aux quatre truies qui nous font régulièrement des petits que je vends à un maquignon chaque fois qu’ils sont assez gras. J’ai nettement l’impression que ce maquignon vieux garçon est aussi gras du bide que mes cochons et les quelques veaux que je lui vends lorsque je fais inséminer une de mes vaches pour la faire porter à plus envie de mes miches que de me fournir de l’argent tiré des ventes. Depuis que Lucien et surtout Lucienne ma belle-mère sont décédés, il fait les cinq kilomètres allés et cinq retours une fois par mois. Polie, je lui paye un verre pestant contre le temps qu’il me fait perdre. La dernière fois qu’il est monté, je lui servais un verre et ses doigts tout boudinés se sont permis de venir se poser sur mon postérieur. Si mon corps avait réagi favorablement depuis que je suis veuve peut-être, ...
    ... aurais-je pu envisager un rapprochement, mais ma chatte est restée muette, j’aurais peut-être accepté de me faire sauter, mais là aucune réaction aucun début d’échauffement, le regard que je lui ai jeté a semblé le pétrifier définitivement, je l’espère. J’ai parlé des cinq kilomètres de montées, car ma ferme est située sur un plateau avec une seule route d’accès qui monte régulièrement mais assez fortement. Lorsque j’étais jeune marié, Lucien contre la volonté de sa mère a fait installer une salle de bain où j’adore me prélasser après les rudes journées ou il faut que je conduise le tracteur pour moissonner et faucher les grandes étendues de terres arables que forme mon plateau dont je suis seule exploitante. Sur les bords pentus une forêt de vieux chênes centenaires est un de mes plus gros revenus chaque fois que j’en vends à la scierie dans le village en bas. Ils viennent, eux-mêmes les abattre et les tirer pour en faire de très belles planches vendues à un ébéniste qui en fait des meubles magnifiques. La salle à manger que nous avons m’a été offerte par Lucien pour nos 25 ans de mariage et faite par cette artiste du bois et du vernissage entraînant une nouvelle fois le courroux de ma belle-mère trouvant que son fils dilapidait leur argent alors que j’étais incapable de procréer. Lorsque je suis arrivée quelques jours après mes vingt ans, bien reçus par mes beaux-parents qui voyaient en moi, deux bras de plus pour labourer derrière le cheval, faucher avec lui et pour tirer la ...
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