1. Antonia


    Datte: 09/11/2018, Catégories: fh, inconnu, amour, BDSM / Fétichisme attirautr,

    ... exercices de flexions du pouce, d’opposition aux autres doigts… Les progrès étaient indéniables d’une séance à l’autre quoique modérés. Mais surtout, cet intermède lui était devenu précieux pour calmer d’intempestives ardeurs qui, dès lors qu’il se serait levé, auraient été exposées, ostensibles, inconvenantes… La veille de son retour à Paris, après ces exercices de fin de séance, elle avait élancé ses deux jambes sur le rebord du canapé, se penchant davantage vers l’avant pour s’équilibrer et avait repris sa main qu’elle entreprenait pour cette dernière fois d’inquisitions encore plus ferventes qu’à l’accoutumée, à la limite de la douleur et délicieusement prégnantes en même temps. Elle s’était enfin redressée, avait saisi son autre main, l’invitant à se lever comme une charmante précaution à sonner la fin de la séance, comme un surcroît de prévenance avant de se confondre d’au revoir aux improbables retours. Pris de court il s’était levé à cette invitation. Comme pour détourner l’attention, il avait pris son bras et, d’un immense sourire rougissant, il avait prononcé ces paroles qui lui venaient de loin et qu’il n’avait pas pris le soin encore de lui adresser « Thank you so much, thank you so much, Antonia ». Elle lui avait souri, reconnaissante, lui rendant sa discrétion de ne pas porter son regard vers des contrées par trop privées et intimes. Ils s’étaient dévisagés. Imperceptiblement, elle s’était absorbée de regards intérieurs en vision secondaire, comme dans un rêve ...
    ... lointain et abruptement présent. Et puis elle s’était mise à frissonner. Il l’avait entourée de ses bras, elle s’était pressée contre lui, l’étreignant, se pressant de douceur et de violence contenue. Il avait embrassé ses paupières, vagabondé le long de son cou, sa nuque, avant de l’étreindre lui aussi d’une infinie douceur. D’indécises perles de moiteur s’invitaient çà et là sur le long de sa nuque en ce jour d’été orageux aux brises rares et frondeuses. Elle s’était écartée délicatement et lui avait exprimé avec une pointe de pudeur enjouée : — I have a shower, I come back. Il avait exalté son cou de lèvres vagabondes, butiné les moiteurs de frêles toisons soyeuses au creux de son épaule… Enivré de ses essences coriandre aux accents laiteux aigres doux, Il lui avait adressé un « non » du regard, sans appel, solennel, quelques baisers dilettantes sur ses lèvres haletantes en guise de point d’orgue. Ils s’étaient aventurés pas à pas de mille indiscrétions, lentement, comme un long et ineffable tourment de félicité. De feulements indécis en étreintes farouches, de lèvres dilettantes en baisers passionnés, de voluptés trop rares en délices éclectiques, écartelés aux quatre points cardinaux de l’incandescence, ruisselants de bonheur, ils n’étaient plus qu’un seul et même souffle, haletant, cabré à se rompre, dérivant entre ciel et mer, valdinguant au gré de vagues démontées, intrusives, magistrales… … Mille fois, l’embrasement de l’extase s’était vu rejeté par-delà une voûte ...