Le papillon des nuits d'hiver
Datte: 14/11/2018,
Catégories:
ff,
cadeau,
Oral
69,
init,
... légèrement nerveux. Aline quant à elle venait de comprendre que son hôte était une personne très probablement timide de nature. Elle décida donc de la laisser se concentrer sur son chemin, rendu d’autant plus tortueux par les giboulées et la nuit sans étoiles, et de somnoler pendant le temps qu’il restait avant d’arriver. Alicia arrêta le moteur et tout redevint silencieux. Elle pouvait enfin tourner la tête et prendre le temps de regarder de près la petite jeune fille qui s’était endormie à côté d’elle. Alicia commença par lui dire simplement qu’elles étaient arrivées à destination, mais alors qu’elle s’apprêtait à refermer la portière derrière elle, Aline n’avait toujours pas bougé. Alicia reposa son regard sur la jeune fille dont le visage était décontracté, serein, ses cheveux noirs tombant sur ses épaules et encore humides à cause de la pluie. Elle se résigna à lui secouer légèrement l’épaule gauche pour la sortir de sa torpeur. Aline finit par ouvrir les yeux, sourit, et suivit Alicia jusque dans la maison. ****** La pluie avait commencé à se calmer lorsqu’Aline entra chez son hôte et posa son petit bagage dans le salon. Elle se frotta les yeux et demanda aussitôt : — Il doit être au moins dix heures et demie ; je vais porter mes affaires là où tu veux que…— Non, non, ne t’en fais pas, répondit Alicia toute gênée, tu es fatiguée, je vais te les porter moi-même dans la mezzanine. Tu dormiras là-haut, tu y seras bien tranquille. Assieds-toi, et je reviens tout de suite. ...
... En écoutant les bruits sourds d’Alicia qui montait le bagage dans la mezzanine, Aline regarda autour d’elle à quoi ressemblait ce nouvel environnement. Il y avait une petite cuisine avec une table tout juste assez grande pour que deux personnes y mangent en même temps. Le salon, lui, était au contraire abondamment décoré et donnait une impression assez chaleureuse et accueillante. — Tu vis seule ? demanda Aline dès qu’elle entendit son hôte redescendre les escaliers.— Je vivais avec ma fille, mais elle est partie à l’étranger pour deux ans. Un stage professionnel à la base, mais je crois qu’ils vont peut-être lui proposer un contrat. C’est une chance, mais c’est long comme absence. Viens dans la cuisine ; je vais nous faire du thé, ou un café si tu préfères. Tu veux manger quelque chose ? Tu as dîné avant de prendre le bus ?— Je veux bien un fruit si tu en as, répondit Aline en souriant. Mais je n’ai pas très faim pour l’instant, j’ai surtout sommeil. Alicia commença alors à raconter à Aline plusieurs anecdotes de sa vie, sur sa famille, ses projets, ses goûts, et cette dernière l’écouta pendant un long moment jusqu’à ce qu’elle ose avoir l’indélicatesse de la couper et de lui demander la permission d’aller se coucher. Alicia se rappela alors de l’état de fatigue de son invitée, s’excusa et l’accompagna dans la mezzanine pour lui montrer sa nouvelle chambre. — Voilà, tu dormiras dans ce lit ; il n’est pas très grand, mais j’imagine que ce sera bon quand même. Dans le pire des ...