La Muse (7)
Datte: 14/11/2018,
Catégories:
Hétéro
... le surprendre, j’ai piqué une nuisette à maman (entre nous, c’était une chose normale). Je l’ai mise avec dessous un string minimaliste, un soutif à dentelles noires et liseré rouge, et pour finir des escarpins à talons hauts. Pour commencer, chose inhabituelle, il est arrivé en retard ; moi, je n’en pouvais plus d’attendre quand il sonna à la porte. J’allai lui ouvrir dans cette tenue. Mon cœur battait la chamade : et s’il n’était pas seul ? Tant pis, j’étais trop excitée pour reculer. Quand j’ai ouvert la porte, il me fit un grand « Waouh ! » admiratif. Je l’ai embrassé comme une furie ! Je l’ai déshabillé, sucé et nous avons fait l’amour comme jamais. J’ai eu un orgasme terrible, mais pas lui ; en fait, je n’avais pas vu qu’il n’avait pas l’air en forme. Le lui posais cette question : — Ça ne va pas, mon chéri ? — Non je ne suis pas trop en forme ; je crois que je vais me doucher et rentrer. Tu viens avec moi ? Habituellement après avoir fait l’amour, nous prenions notre douche ensemble : comme cela, il y avait toujours un petit supplément. Mais j’eus l’impression que quelque chose ne tournait pas rond ; une intuition. Il alla prendre sa douche seul et moi je m’installai à moitié nue sur le canapé du salon. J’avais toujours tendance à me faire des films avec rien. Je réfléchissais quand son portable oublié sur la table du salon vibra ; instinctivement je regardai (nous avions pour habitude de ne jamais verrouiller nos portables, question de confiance). Un texto ? Je lis ...
... : « dpcht JTM Caro ». Je traduis : « Dépêche toi, je t’aime, Caro. » Je lis et relis. Je fus transpercée par un éclair ; mon cœur s’est arrêter de battre. Je serrais les dents pour ne pas pleurer, mes tempes battaient : je venais de me prendre la plus grande claque de ma vie ! Mon instinct de révoltée remonta : je me transférai le message. Vite, il allait avoir fini sa douche. Son numéro, il me le fallait. Je cherchais, je tremblais. Répertoire : Caro. C’était elle ! Donc ce n’était pas une erreur ; vite, envoi. J’avais tout. Merde, il fallait que j’efface les envois ! J’étais au bord des larmes, j’avais envie de bondir, j’allais l’étriper ; une petite voix en moi me dit : « Calme-toi, Jen, calme-toi : la vengeance est un plat qui se mange froid, respire. » Elle avait raison : je n’allais rien faire. Il arriva : — Ton portable à sonné, mon chéri. — Ah, merci. Il l’ouvrit et regarda. Je le haïssais, mon amour était en train de se transformer en une colère folle. — Je ne suis pas bien, Jen, je vais rentrer. — Tu es malade ? Qu’y a-t-il ? — Non, rien, ça va aller. J’y vais. — Si tu es malade, je ne te fais pas de bisous alors. — Oui, c’est mieux ; plus tard. Je t’appellerai. Ses réponses ne ressemblaient à rien : même malades on se faisait des bisous, et il était parti sans même se retourner. Je filai dans ma chambre et me jetai sur mon lit, en larmes. Autour de moi, tout s’effondrait. Ma vie ne ressemblait plus à rien, je lui en voulais terriblement, je ne comprenais pas et je ...