1. VICTOR


    Datte: 14/11/2018, Catégories: fh, conte,

    VICTOR… Au camping de Talernac j’avais aidé Victor à installer sa tente, une nuit d’été. Arrivé de Toulouse sans lampe de poche, il venait à Talernac visiter des sites préhistoriques pour conforter la thèse qu’il présenterait en octobre. Étudiant de troisième cycle passionné par son sujet,« la nyctalopie à l’époque paléolithique ». Pour me remercier Victor proposa de me faire visiter une grotte et ainsi de m’initier à l’ethnologie préhistorique. Toujours curieuse, j’acceptai. Le lendemain au bord de la rivière, vêtue d’une combinaison de travail bleue, je m’engage derrière Victor dans un long boyau tortueux où nous rampons dans le silence, à la faible lueur de petites lampes frontales. Dans une petite salle fraîche, Victor fait un cours très académique que je suis dans l’incapacité de transmettre, car dans l’intime et humide silence seul le son de sa voix m’atteint… Les mots n’ont plus de sens, je deviens fébrile. Tandis qu’il poursuit ses explications, je m’éloigne discrètement, me cache derrière une grosse stalagmite auquel j’accroche mon vêtement et frotte mon sexe chaud sur une concrétion dure et fine, qui s’élève gracieuse, vers la haute voûte. Victor m’appelle : — Désie ? Désie ? Désie ? Je ne réponds pas. Je me pelotonne dans un recoin et éteins ma lanterne, sa voix qui résonne dans l’antre humide m’excite. Je commence à me refroidir et espère la chaleur humaine de Victor. Voilà qu’il découvre la combinaison sur l’énorme bite minérale, estomaqué, il me trouve ...
    ... désinvolte et offerte, dans mon nid froid. J’observe son visage sous la lampe et je vois, p’tit à p’tit, son inquiétude, puis sa surprise se transformer en belle et saine colère : — Ah, vous me cherchez, vous me trouverez ! Il quitte ses vêtements attrape mon bras gauche le tire vers l’avant, je me retrouve alors à quatre pattes. Il se place rapidement derrière moi, saisit mes hanches avec fermeté et me pénètre profondément. Le mouvement « dehors dedans » qu’il m’applique dans un rythme incessant me réchauffe aussitôt. Je sens la douce argile sous mes mains et mes g’noux. Telle une salamandre, je m’y glisse, m’y vautre et échappe à cet homme, il me poursuit en rampant. Le jeu continue dans la pénombre, jusqu’au fond du couloir argileux où nous nous retrouvons l’un contre l’autre, couverts de fraîche gadoue, tels deux reptiles amoureux nous nous emmêlons dans le plaisir. Des sons sobres, inarticulés sortent de nos bouches libérées, emplissent l’alcôve caverneuse, tandis que nous jouissons sauvages, l’un de l’autre. Lorsque nous r’ssortons à l’air libre, apaisés, le soleil nous accueille. Nous nous entre-lavons, nus, dans la rivière. Je vous remerciai ensuite de bon cœur, d’avoir eu l’honneur de constater, cher Victor, que votre bestialité savait égaler votre spiritualité, et je m’en allai, toute légère vers de nouvelles aventures… Et ce soir, cher Victor, je me tamponne ardemment la coquillette, en rêvant aux nyctalopes du paléolithique… hum… c’est délicieux. Une autre histoire écrite ...
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