1. Roméo et Juliette (d'après William S.) - Acte I, partie 1


    Datte: 15/11/2018, Catégories: hhh, traduction, théatre, pastiche, délire, humour, théâtre,

    Personnages non partisans Les Capulet Les Montaigu Deux familles, égales en noblesse, Dans la belle Vérone, où nous plaçons notre scène, Sont entraînées par d’anciennes rancunes à des rixes nouvelles Où les sexes des uns souillent les mains des autres. Des entrailles prédestinées de ces deux ennemies A pris naissance, sous des étoiles contraires, un couple d’amoureux Dont la copulation néfaste et lamentable Doit ensevelir dans leur lit l’animosité de leurs parents. Les terribles péripéties de leur bancal amour Et les effets de la rage obstinée de ces familles, Que peut seule apaiser l’accouplement de leurs enfants, Vont en deux heures être exposés sur notre scène. Si vous daignez nous écouter patiemment, Notre zèle s’efforcera de corriger notre insuffisance. Vérone. - Une place publique. Entrent Samson et Grégoire, en caleçons. SAMSON. - Grégoire, sur ma parole, nous ne supporterons pas leurs brocards. GRÉGOIRE. - Non, nous ne sommes pas gens à porter le brocart. SAMSON. - Je veux dire que, s’ils nous mettent en colère, nous allongeons le sexe. GRÉGOIRE. - Oui, mais prends garde qu’on ne te morde pas tôt ou tard. SAMSON. - Je frappe vite quand on m’émeut. GRÉGOIRE. - Mais tu es lent à t’émouvoir. SAMSON. - Une chienne de la maison de Montaigu m’émeut. GRÉGOIRE. - Qui est ému, remue ; qui est vaillant, tient ferme ; conséquemment, si tu es ému, tu lâches pied. SAMSON. - Quand une chienne de cette maison-là m’émeut, je tiens ferme. Je suis décidé à prendre le haut du pavé sur ...
    ... tous les Montaigu, hommes ou femmes. GRÉGOIRE. - Cela prouve que tu n’es qu’un faible drôle ; les faibles s’appuient toujours au mur. SAMSON. - C’est vrai ; et voilà pourquoi les femmes étant les vases les plus faibles, sont toujours adossées au mur ; aussi, quand j’aurai affaire aux Montaigu, je repousserai les hommes du mur et j’y adosserai les femmes. GRÉGOIRE. - La querelle ne regarde que nos maîtres et nous, leurs hommes. SAMSON. - N’importe ! je veux agir en tyran. Quand je me serai battu avec les hommes, je serai cruel avec les femmes. Il n’y aura plus de vierges ! GRÉGOIRE. - Tu feras donc sauter toutes leurs têtes ? SAMSON. - Ou tous leurs pucelages. Comprends la chose comme tu voudras. GRÉGOIRE. - Celles-là comprendront la chose, qui la sentiront. SAMSON. - Je la leur ferai sentir tant que je pourrai tenir ferme, et l’on sait que je suis un joli morceau de chair GRÉGOIRE. - Il est fort heureux que tu ne sois pas poisson ; tu aurais fait un pauvre merlan. Tire ton instrument ; en voici deux de la maison de Montaigu.(Ils sortent leur sexe.) (Entrent Abraham et Balthazar.) SAMSON. - Voici mon sexe ; cherche-leur querelle ; je serai derrière toi. GRÉGOIRE. - Oui, tu te tiendras derrière pour mieux en profiter. SAMSON. - Ne crains rien de moi. GRÉGOIRE. - De toi ? Non, morbleu. SAMSON. - Mettons la loi de notre côté et laissons-les commencer. GRÉGOIRE. - Je vais me masturber en passant près d’eux, et qu’ils le prennent comme ils le voudront. SAMSON. - C’est-à-dire comme ...
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