1. Morgane et Ambrosius (2)


    Datte: 16/11/2018, Catégories: fh, hplusag, vengeance, Oral pénétratio, historique, aventure,

    ... souvenait pas les avoir pris. Mais cette nuit, dans l’ivresse du combat, il avait pu se passer bien des choses oubliées. D’ailleurs, à bien y réfléchir, il y avait comme une brume opaque dans cette région de sa mémoire. — Myrddin. On l’appelait. Un chuchotement. Une femme assise sur la berge, à la peau nacrée, au regard vert, un arc à ses côtés. Il l’avait déjà vue, elle, il se souvenait très bien. Ses paupières lourdes de fatigue, qu’il parvenait difficilement à soulever, lui brouillaient la vue en partie. — Tu regardais tes bracelets, Myrddin ? La voix était douce et cristalline. — Oui.— Tu connais l’histoire de Cernunnos le chasseur, celui qui a été changé en cerf ?— Oui, une très vieille histoire que ma nourrice m’a souvent racontée.— Qu’arrive-t-il quand le serpent a mordu le cerf ?— Le cerf mange le serpent.— Et après ?— Je l’ignore.— Vraiment ? As-tu donc délibérément oublié ce que tu sais ? Ambrosius se concentra. Il n’était pas sûr, ça remontait à si loin. — Le cerf s’agite… le venin du serpent se répand en lui… il perd ses bois et se couche à terre… il s’endort pour tout l’hiver et se réveille au printemps, neuf et régénéré… La femme approuva en souriant. Elle se leva et fit signe à Ambrosius de la suivre. Sa silhouette ondulait, claire et scintillante, les cheveux dénoués et la peau entièrement nue. Elle glissa, souple et rapide, dans l’antique monument près de la source, laissant pour seule trace de son passage une légère vapeur translucide qui disparut ...
    ... presque aussitôt. Il s’engouffra derrière elle, le cœur battant à tout rompre. Il la trouva étendue au sol, dans la pénombre, rouge de sang, des dagues à côté d’elle, la respiration sifflante qui lui soulevait doucement les seins. Alors seulement, il reconnut Morgane. Tout à l’heure, quand elle avait plongé dans l’eau, il ne lui avait pas prêté attention, mais la sensualité de ses courbes lui parut une évidence. Il s’approcha. Penché au-dessus d’elle, il la huma longuement. L’odeur du sang envahissait ses narines et ravivait ses sens engourdis. Elle n’avait pas dû parvenir à se nettoyer dans la source. Le souffle errant à la surface du corps suscita une vague de frissons dont il ressentit le frémissement sur le bout de ses doigts. Le frisson s’immisça par les pores de sa peau, remonta le long de ses bras et trouva directement le chemin du cœur, d’où il rayonna jusqu’à la pointe des cheveux. Son ventre se contracta. Il retint sa respiration. La chair appelait la chair. Il avait faim et soif. Il posa une main sur un sein. La rondeur épousait parfaitement sa paume. Le téton se tendit, irrépressiblement attiré. Morgane laissa échapper son premier soupir. Ambrosius se redressa vivement, les tempes bourdonnantes. Il porta sa main couverte de sang à sa bouche. Un goût fort. Un peu écœurant. Brûlant. Un voile devant ses yeux. La chaleur se répandait depuis sa gorge, s’écoulait goutte à goutte le long des veines, gonflant sa chair d’un immense appétit, dilatant ses membres de désir. Il ...