Redevance télévisuelle
Datte: 16/11/2018,
Catégories:
fh,
amour,
mélo,
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amourpass,
... comme aux premiers jours et je ne veux, je ne vais certainement pas te quitter alors que tu as justement besoin de moi. Elle me regarde d’un air presque mauvais, malgré un vague sourire : — Je n’ai pas besoin de toi ! Pas besoin de ta pitié !— C’est ça, va donc faire un petit tour dans les « établissements spécialisés ». Non, jusqu’à présent, nous avons réussi contre la maladie, nous continuerons.— Nous ne gagnerons pas, tu sais, mon chéri, nous ne gagnerons pas…— Peut-être, mais nous aurons au moins gagné des années, des mois, des jours contre elle ! Nous rentrons à la maison, Cécile est prostrée sur son siège durant tout le parcours. Moi-même, je ne vaux pas mieux. Je croise des publicités imbéciles qui étalent un bonheur factice. Comme si on pouvait être heureux avec une poudre à récurer ! Moi, je ne demande rien d’autre que de vivre avec celle que j’aime, et que le reste du monde nous oublie, que nous vieillissons ensembles, main dans la main. Rien de plus. Je hurle intérieurement contre ce foutu destin, cette vie de merde, tous ces cons qui ne savent pas qu’ils sont malgré tout heureux, ces crétins qui se lamentent pour une peccadille. Je suis en rage ; pourtant, avec Cécile, je savais que le chemin ne serait pas facile. Je croyais narguer le destin, être plus fort. Celui-ci a attendu bien sagement dans son coin, se faisant oublier et, paf, en pleine poire ! Si je n’avais le volant en main, j’applaudirais ! Saloperie de destin, va ! Soudain, je bifurque sur une petite ...
... route, puis quelques centaines de mètres plus loin, je freine et je me range sur le bas-côté. Elle me regarde d’un air stupéfait : — Tu fais quoi, là ?— Descends, s’il te plaît…— Mais pour faire quoi ?— Descends, s’il te plaît, ma chérie. Elle est à présent hors de la voiture, je lui prends la main, délicatement, puis je l’entraîne à travers champs, vers le petit bois. Elle me suit sans trop de résistance. Peu après, toujours main dans la main, nous somme face à un étang qui scintille sous le soleil. Sans préambule, je l’embrasse férocement, nos bouches se soudent l’une à l’autre, nous avons soif de vie, d’aimer, d’être encore pour quelques instants plus fort que tout l’univers. — Qu’est-ce qui te prend ? demande-t-elle, me fixant dans les yeux.— Il me prend que nous allons partir, loin d’ici !— Tu es fou, complètement à la masse, toi ! Comment veux-tu faire, hein ?— Tu peux te mettre en disponibilité, il me semble. Quant à moi, je peux toujours m’arranger.— Tu sais très bien que ce n’est pas possible, un beau rêve mais irréalisable.— Ah oui ? C’est toujours quand on n’y croit pas qu’on n’y arrive pas ! Tu me diras que c’est simpliste, et alors ? Tu te souviens de notre premier rendez-vous ? Je reconnais qu’il y avait mieux pour séduire une femme mais ça va faire dix ans que nous sommes ensembles. Tu aurais parié un kopeck sur notre relation quand tu as mis les pieds chez moi, à chercher ma télévision dans tous les coins ? Non.— Tu as de ces façons de présenter les choses, toi… ...