Redevance télévisuelle
Datte: 16/11/2018,
Catégories:
fh,
amour,
mélo,
coupfoudr,
amourpass,
... enfer puis paradis. Faire encore l’amour, toujours, encore, une nuit de folie au cours de laquelle je trouve toujours le moyen de revenir à la vie. Une nuit furieuse, sans état d’âme que deux corps qui se veulent, qui se prennent, qui se déchirent… Un long gémissement, le sien, le mien, à l’unisson, harmonieux. Nos plaisirs, nos fantasmes, nos lubies assouvies, nos corps qui s’épanchent, qui s’écroulent, qui s’entremêlent, nos bras qui s’enlacent, nos mains qui se cherchent. Et toujours cette sourde plainte, ce souffle rauque qui nous unit… Un chant du cygne… notre chant du cygne… --ooOoo-- Les mois passent, l’état de Cécile empire, la plupart du temps, elle ne me reconnaît pas, son visage est tout autre, méconnaissable, haineux. Ses seules paroles sont des injures, peu importe qui soit présent. Parfois, elle est apathique, sans réaction. Rarement, elle est capable de me répondre, au ralenti. Une phrase complète, parfois deux. La toute dernière fois, par trois fois, un seul mot :« promesse ». Je ne sais que trop bien ce que ça veut dire… Dehors, le ciel est gris, sombre. Je ressens la même chose en moi. Je démarre la voiture rageusement. Mes idées sont confuses, même si je sais très bien, au fond de moi, que c’est la seule solution digne d’elle… Je retourne la voir, une fois, deux fois, plusieurs fois… je temporise, un pas en avant, un en arrière. Au final, le temps passe mais ne résout rien. Aujourd’hui, elle est là, attachée sur le lit, assommée par les tranquillisants, ...
... le regard vague, mi-clos. Ça me fait mal au cœur de la voir ainsi, inerte, légume. Mais c’est toujours mieux ainsi, plutôt que cette autre personne qui lui a prit tout son corps, son âme. Délicatement, je lui pose un garrot, elle ne réagit pas. Avec soin, je prépare l’injection comme je l’ai appris, il y a bien des années, quand une de mes amies était sous traitement. Je tapote sur la seringue pour évacuer les bulles. Les bulles… C’est si dérisoire… Un grand vide se fait en moi. Même si c’est idiot, même si ça ne sert à rien, même si ce n’est plus ma Cécile qui est étendue là, je dois lui parler. — Je… j’ai été très heureux avec toi, ma chérie, je ne regrette franchement pas les années, toutes ces années de bonheur que tu as pu m’apporter. Mais… hélas, ma Cécile, ces années, elles sont derrière nous. Je… je t’avais fait une… promesse… je la tiens, je… Je n’arrive plus à parler, à continuer. Même une simple phrase vraie comme « je t’aime », je ne sais plus la dire, elle reste bloquée dans ma gorge. Alors, j’expulse un peu de liquide, je pince son avant-bras et j’enfonce l’aiguille. L’effet est foudroyant, à peine une secousse et ses yeux sont définitivement clos. --ooOoo-- Le procès fut long, c’est aujourd’hui le verdict. Je m’en fous, tu n’es plus là depuis maintenant un an. Qui ai-je tué ? Ma Cécile ou cette étrangère qui vivait en elle ? Les gens me regardent d’un air attristé, certains disent que la loi est mal faite. Beaucoup disent que je ne suis plus que l’ombre de ...