La jalousie serait-elle contre-productive ? - Histoires de Sexe

La jalousie serait-elle contre-productive ?

... venues d’un pays où il ne pleut pas… »— Ce n’est pas ce que Brel a fait de meilleur, à mon avis. Les pleurnicheries de cette chanson ne m’ont jamais branchée. Trouve mieux.— Je t’ai déjà proposé quelque chose, moi, intervient Laurent. Ce que j’ai imaginé s’être passé dans une salle d’archives pourrait devenir réalité.— Mais c’est d’un banal à pleurer, ce que tu m’as fait dans la salle d’archives !— Je te propose autre chose, moi, me dit alors Julien à mi-voix, ses yeux dans les miens, très séducteur de film américain. Nous allons sur la plage, l’air y est très doux, ce soir. Je te montre la Grande Ourse. Je suis derrière toi, la bite entre tes fesses comme hier dans l’ascenseur. Tu as bien senti que je bandais comme un âne, hein ? Alors nous nous couchons sur le sable et je te fais longuement l’amour, au rythme du ressac. Je suis tout au fond de toi quand les vagues s’écrasent, et je me soulève quand elles se retirent, pour revenir encore plus fort, encore plus profondément quand la vague revient. Ainsi je vais et je viens…— Entre mes reins, je connais ! Tu ne me fais pas vraiment rêver. Surprends-moi. Surprenez-moi, vous tous !— D’accord, répond Laurent. Tu t’es assez moquée de nous. Tu as été tellement coquette qu’il te faut une punition. Nous sommes sur la plage, à regarder les étoiles comme vient de le dire Julien. Nous te sommons de choisir enfin l’un de nous. Tu minaudes, tu nous exaspères, nous te déshabillons, de force s’il le faut. Chacun à notre tour, nous ...

... frappons sur tes fesses nues, de plus en plus fort. Tu es capable d’aimer ça et de nous recevoir ensuite, entre tes reins comme tu le dis si bien, chacun à notre tour ou en même temps, si ça se trouve !— Non, pas du tout ! Trouve autre chose.— On ne va pas te violer, quand même… Ah, si tu me choisissais, ce soir… Si les deux autres comprenaient enfin qu’ils n’ont aucune chance et si Grincheux a fini. Pause. Bisous. Mercredi 25 septembre, 20 h 15, Nicolas à Sophie Je ne suis pas totalement idiot, je vois bien que tu as inventé cette scène du hammam pour te moquer de moi et de ma jalousie. Mais ce qui m’épouvante, c’est que tu puisses avoir ce genre de fantasmes. Comme je te connais mal ! Et puis, réflexion faite, je me demande s’il n’y a pas quelque chose de véridique là-dedans, au fond. Tu es capable d’avoir fait tout cela et ça me navre, ça me tue… Dis-moi la vérité, je t’en supplie. Et hier soir, que s’est-il passé hier soir ? Et la nuit ? Oh, toutes ces nuits où tu n’es pas avec moi… Avec qui es-tu ? Qu’est-ce qu’ils te font, qu’est-ce que tu leur fais ? Jeudi 26 septembre, 18 h 59, Nicolas à Sophie Tu ne penses plus à moi. Trop occupée, hein ? Plus j’y réfléchis, plus je me dis que tu n’as pas inventé la scène du hammam, et que tu y es retournée hier, et que tu y es peut-être en cet instant même… Tu ne m’as pas totalement exclu de ta vie, quand même ? Jeudi 26 septembre, 19 h 48, Sophie à Nicolas Exclu de ma vie, mon pauvre chéri ? Mais non ! Il y a de la place pour plusieurs, ...