1. Souvenir érotique


    Datte: 21/11/2018, Catégories: jeunes, frousses, inconnu, train, volupté, cérébral, odeurs, BDSM / Fétichisme nopéné,

    J’ai découvert le sexe avant de savoir ce qu’il pouvait représenter. Encore au Primaire, je me souviens de ces soirées durant lesquelles je me glissais comme une ombre jusqu’à la télévision, pour y regarder les séries roses en caressant la coquillette qui surplombait mes cannes de serin. Mon premier fétichisme sur les collants, mes premières pollutions vinrent vite, puis la lingerie et les femmes, toutes les femmes. Le Collège m’apprit la copulation au travers des multiples vidéos qu’un camarade tenait à ma disposition et cela renforça mon fétichisme pour les femmes, uniquement les femmes, ensemble. Le Lycée me vit m’enfermer dans le voyeurisme. Et cette boule de perversité qui me dévorait mit désormais un rempart entre les filles et moi. Timidité et peur de la déception m’en tinrent éloigné, jusqu’à mes 20 ans et un passage à l’acte - avec celle qui est aujourd’hui ma femme. Mais rien ne disparaît. Le fétichisme est là, tapi. Le liseré d’un bas, un croisement de jambes, et la bête revient. Rien de cela pourtant, en cet été 1998. Sur le quai d’une gare, au centre de l’Angleterre, malgré de multiples sollicitations par ailleurs, rien qui retienne notre regard, celui de deux Frenchies assis sur un banc délabré. Une vieille dame et son caniche attendent à proximité de l’escalier, une famille au bout du quai. Je m’attarde toutefois sur le groupe. La mère est grosse, elle m’évoque le Jabba deLa guerre des étoiles. Ses frusques multicolores ne la mettent pas en valeur. C’est ...
    ... probablement une de ces familles ouvrières, meurtries par la crise dont les accents résonnent encore. Peu d’argent, peu d’éducation, beaucoup d’alcool, beaucoup de violence. A côté, le couple l’évoque bien, cette violence. Une jeune fille et son compagnon semblent lutter pour mieux se manger l’un l’autre. Là encore, l’image est colorée et pauvre. Les couleurs vives qu’ils portent éclairent encore la violence de leur étreinte. Il est court, maigrichon, mal drapé dans un survêtement trop large aux couleurs de son équipe favorite. Je vois mal la fille, qui porte une jupe trop courte, mal taillée et un top un peu trop serré : il suit les petits bourrelets de sa taille. Le couple se tourne. Elle est rousse. Aïe Fétichisme. Les rousses ont toujours retenu mon regard plus longtemps que les autres femmes. Je ne la lâche pas des yeux. Elle n’est pas très belle. Ronde, rose, elle a tout à fait ce type anglais un peu vulgaire, un peu bovin. Il me semble qu’elle nous a vus, son regard nous a longuement étudiés tandis qu’elle était encore toute à son étreinte. Le train arrive et à l’heure de la séparation, ils redoublent de baisers. Des gastéropodes ne renieraient pas l’union à laquelle nous assistons malgré nous. Intrigué, je me rapproche insensiblement du wagon de tête. Elle revient vers l’arrière légèrement et nous voici assis l’un derrière l’autre. Son ami et sa mère sont restés sur le quai, ils la saluent. À mes côtés, mon ami continue de discuter. Il n’a pas remarqué mon manège. La bête ...
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