1. Secret d'amour


    Datte: 23/11/2018, Catégories: fh, plage, poésie, théatre, mélo,

    ... prendre J’ai préféré donner ma vie pour te défendre. Confronté au dilemme de te laisser mourir Ou sacrifier ma vie, j’ai préféré chérir L’être pour qui mon cœur à tout moment s’enflamme. J’ai conclu un marché : le charnier me réclame. Le délai est passé et maintenant c’est l’heure ; Il te faut affronter vaillamment ce malheur. Je n’ai pu t’avouer le secret douloureux Durant ces deux années nous vécûmes heureux. Allons, il est fini le temps de l’allégresse Et des tendres matins dans un lit de paresse : Voici venir la nuit et les larmes amères ; La joie de nos baisers fut un don éphémère. Vois ! L’éclat de Vénus célèbre ta beauté Qui inonda mon âme quand vêtements ôtés Tu te glissas légère en mes bras amoureux, Je couvris tout ton corps de cent baisers fiévreux. Cette plage a été notre intime jardin Des oliviers avant l’éloignement soudain. Non n’aie pas de rancune et calme ta colère : Nos extases accouplées ont été mon salaire. Je n’ai pas de regrets, c’est en paix que je meurs ; Mon âme est cependant alourdie par tes pleurs. Essaie malgré cela d’être une femme heureuse Malgré l’adversité, ma destinée scabreuse. Je te donne ma vie : fais-en ce que tu veux Remplis-la de sourires : j’ose émettre ce vœu. Si ton cœur est pesant, j’accueille ton chagrin. Quand la tempête est là, il faut subir le grain. Je te contemplerai par-delà les nuées De là-haut je saurai toujours continuer À aimer ta douceur. Dans mon évanescence, J’admirerai toujours ta paisible innocence. Elle C’était ...
    ... donc pour cela que ton cœur était lourd Quand j’étais dans tes bras car le compte à rebours Dénombrait les journées précédant le fatum ; Je découvre à présent la force de mon homme ! Tu m’as donné ta vie, que faire de la mienne Sinon attendre ainsi que le trépas advienne ? Je n’oublierai jamais ce don sacrificiel Et verrai ton image jusqu’au milieu du ciel. La mort Il m’arriva jadis en période de guerre D’emporter tant de gens dans mon sombre repaire Qu’au séjour des défunts il manquait de la place ; De raconter cela jamais je ne me lasse. Suivez-moi donc jeune homme, il faut vous résigner À quitter cette femme, aller sans rechigner Rejoindre vos ancêtres au pays sans souffrance. Personne dans ce monde n’abuse ma vigilance. Je vous ai observé : j’aime votre âme pure Dénuée de cynisme, préservée des souillures Du pouvoir et des biens, et abreuvée d’amour. Vous avez occupé utilement vos jours. Scène 3 : elle, qui reste nue sur la plage tandis que deux ambulanciers emportent le corps de son compagnon. Elle Je reste ici couchée sur le sable et inerte, Pleurant toute la nuit le chagrin de sa perte, Maudissant le destin qui m’arrache à ses bras Sur la plage déserte où mon cœur tant vibra. L’ambulancier me prend les restes de celui Dont l’âme dans le ciel comme une étoile luit. Pourquoi suis-je vivante, que faire de ma vie ? J’entends ses derniers mots qui au bonheur convient. Le bonheur ! Maintenant il semble bien étrange ! Quand je suis triste et seule ces paroles d’un ange ...