Ancestor, épisode 5/6
Datte: 25/11/2018,
Catégories:
nonéro,
aventure,
fantastiqu,
fantastiq,
internet,
... restent ; penser à la fluidité au fur et à mesure que le monde grandit ; optimiser les paramètres ; éventuellement améliorer lesAIs et lesNPCs ; mettre en place des événements «ingame », des quêtes, des options, la routine, quoi. D’autres suggestions ?— Nous devrions faire une liste de priorités, proposa Jarmi.— Bonne idée. Tu t’en occupes, Jarmi ? Pour demain, fais-nous une liste avec la répartition des tâches de chacun ; mets-la sur la wikipage et nous donnerons tous notre avis. Sois ambitieuse avec ta proposition. Ce n’est pas parce qu’on a pris un bon départ qu’il faut se relâcher ! Notre objectif : avoir une version 1.2 d’Ancestor, avec service payant, avant novembre. La réunion est close. Il y avait quelque chose chez moi qui ne tournait pas rond. Tantôt, je ne mangeais rien durant des journées entières, tantôt, je m’empiffrais de cochonneries au beau milieu de la nuit. Les seuls moments où j’oubliais complètement mon sentiment de mal-être, c’était lorsque j’étais immergée dans le monde d’Ancestor. J’évitais Fassin comme la peste. Sa proximité provoquait des nœuds dans mes intestins et me constipait. Il arrivait pourtant, inévitablement, qu’il débarque dans un lieu où je me trouvais déjà ; alors, bizarrement, nous partions dans des conversations passionnées, souvent délirantes ou hautement spirituelles. Mais aussitôt seule, irrémédiablement, l’exaltation tombait pour faire place au malaise. Pour la réunion de mercredi, Semona avait réservé un bassin aux sources ...
... chaudes de Farente. Invoquant mes règles, qui étaient prévues déjà pour le dimanche, je décidai de me désister ; en réalité, je n’avais pas du tout envie de faire l’amour, et aussi, je craignais de confronter mon corps nu aux regards de Fassin. Je passai donc ce mercredi après-midi chez moi, connectée à Internet. La veille, mue par la curiosité, j’étais allée me balader sur le forum de discussions d’Ancestor. Quasiment inexistant un mois auparavant, ce forum comprenait déjà des milliers de messages. Personne n’avait pris le temps de le structurer, si bien qu’il ressemblait à un fouillis de billets hétéroclites, dans lequel on se perdait aisément. On y trouvait vraiment de tout : des joueurs y racontaient leurs échauffourées sauvages ; ils se donnaient des conseils pratiques ; ou simplement échangeaient des propos sans queue ni tête. Je m’étais enregistrée comme administratrice et avais commencé à éliminer les spams les plus voyants. Un fil de discussion ouvert par un certain Kichiji avait attiré mon attention : il était intitulé «The Citadel of the Doom » ou quelque chose comme ça, en tout cas, il y avait le mot « citadelle ». Kichiji relatait une histoire invraisemblable selon laquelle il se serait fait enlever par une sorte de mage qui l’avait ensuite pris comme esclave au sein d’une citadelle cachée dans la montagne. Je n’y aurais pas accordé la moindre attention si je ne m’étais pas souvenue de l’expédition chez les gorillas : l’un de mes compagnons avait aussi entendu parler ...