1. Mister Hyde - 17


    Datte: 27/11/2018, Catégories: BDSM / Fétichisme

    17- Les yeux rougis par l’inquiétude et le manque de sommeil, Frédérique regarda le médecin sans comprendre vraiment ce qu’il lui racontait. Cela faisait près de quatre jours qu’elle veillait sur Franck, gisant sur son lit d’hôpital. En le récupérant auprès de sa mère, elle avait bien senti que son petit était fiévreux mais elle ne s’en inquiéta pas outre mesure, la maison était pleine de courant d’air et il avait dû attraper un chaud et froid. D’ailleurs, la fièvre se calma et tout sembla redevenir normal. Mais dans la nuit du jeudi, nouvelle poussée de fièvre : le thermomètre indiquait 40,1°. Le médecin de « S.O.S » le fit hospitaliser en urgence. On diagnostiqua une rougeole, à l’étonnement général puisque cette maladie, grâce aux vaccins, avait pratiquement disparu d’Europe et ne représentait plus qu’un épiphénomène dans les autres parties du monde. Cependant, dès la lendemain ce diagnostic fut battu en brèche par le manque de réactivité du bambin aux médicaments : la température poursuivait son ascension. Il fut transféré dans un autre hôpital, à Rennes, dans une autre région. En ce jeudi matin – une semaine après le début de la crise – le chef du service de médecine générale lui apprenait un nouveau transfert, à Paris cette fois, dans l’unité des maladies tropicales de l’hôpital Trousseau. Frédérique fondit en larmes face aux bras ballants du docteur qui sonnaient comme un aveu d’impuissance. Ils firent le voyage en hélicoptère jusqu’à l’héliport de Robert Debray ...
    ... puis en ambulance jusqu’à Trousseau. Là, un médecin d’une étonnante jeunesse ausculta Franck et ne mit pas cinq minutes à décider. Le nourrisson fut mis sous perfusion d’aspirine et on lui injecta de l’immunoglobuline en intraveineuse. Le verdict était tombé : maladie de Kawasaki. Une saloperie extrêmement rare (moins d’un cas sur cent mille en France) et qui touchait principalement les asiatiques. C’était à n’y rien comprendre. Sous l’effet de l’acide acétylsalicylique, la fièvre tomba rapidement de deux degrés. De critique, l’état de l’enfant passa à préoccupant. Il dormit mieux et sans l’aide de sédatifs. Frédérique put s’autoriser un peu de repos, d’autant qu’un lit avait été mis à sa disposition dans la chambre de Franck. Si on savait comment la soigner, on connaissait mal le mode de transmission de cette maladie. Frédérique se prêta aux analyses que voulurent lui faire subir les médecins. Il s’avéra qu’elle était exempte de toute contagion. L’hypothèse la plus vraisemblable, lui expliqua le médecin, était une transmission génétique dont on n’avait pas encore découvert le marqueur. Frédérique tomba des nues à cette explication : ni elle ni Frédéric n’ayant, à sa connaissance, de lien avec l’Asie. La fièvre ne disparut qu’au bout de neuf jours. Franck était désormais hors de danger. Frédérique put enfin se concentrer sur des problèmes plus terre à terre. Dans la précipitation du départ, elle avait laissé au loft, son téléphone et son portefeuille. Ce fameux jeudi soir, en ...
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