Vacances imprévues
Datte: 01/12/2018,
Catégories:
fh,
ffh,
vacances,
campagne,
pénétratio,
— Écoutez, je ne peux plus suivre, j’ai trop mal aux pieds.— Mais comment veux-tu qu’on fasse, il nous faut arriver avant ce soir au camping et nous avons encore près de deux heures de marche.— Eh bien je m’arrête, mes chaussures me font trop mal, je ne peux pas aller pieds nus quand même.— Attends, il y a une maison là bas, on va voir. Les cinq marcheurs ont ralenti la cadence pour attendre celle qui suit difficilement. Ils sont partis depuis ce matin sur le sentier de grande randonnée. C’est la première fois que Bérengère les suit sur la demande de son ami William. Ils avaient d’abord décidé de vacances au bord de la mer. Mais les copains ont convaincu son ami de venir. Alors elle a acheté une paire de chaussure de marche, mais elle ne les a jamais porté jusqu’à aujourd’hui. Au bout de trois heures, ses pieds lui font affreusement mal. En plus elle est crevée. Au bout d’un chemin carrossable se trouve un grand bâtiment, une ferme probablement. Le portail est fermé, deux chiens rodent derrière. Nulle trace de vie. Un des marcheurs pose la main sur la poignée, aussitôt les deux chiens loups se précipitent et aboient. Courageusement, ils prennent la fuite en courant laissant Bérengère seule assise contre le portail. Une silhouette se penche au-dessus de la barrière. — Vous avez touché le portail. C’est pour ça que les chiens ont aboyé.— Oui madame, nous marchions en groupe, mais j’ai tellement mal aux pieds que je ne peux plus avancer. Alors je me suis arrêté ici, les autres ...
... ont continué.— Si vous comptez aller jusqu’à D… il y a encore deux heures de marche. Allez, entrez, on va regarder les dégâts. Elle la débarrasse de son sac, lui donne le bras afin de l’aider à marcher. C’est une femme grande, au moins un mètre soixante quinze, pas grosse mais tout de même solidement charpentée. C’est ce qui apparaît sous une tenue de travail, jeans et chemise à carreaux. Les deux chiens suivent, effrayant un peu la blessée. — N’ayez pas peur de Castor et Pollux, ce sont de bons gardiens bien dressés. Tenez, donnez leur votre main à sentir, ne craignez rien. Bien, maintenant caressez leur la tête. Voilà, maintenant ils vous connaissent. Timidement Bérengère a avancé la main, et en effet les chiens l’ont flairé pour faire connaissance. Puis ils sont retournés au portail. — Je m’appelle Véronique, mais tu peux m’appeler Véro comme tout le monde. Excuse-moi, on se tutoie, ici c’est une habitude et puis j’ai au moins quinze ans de plus que toi.— D’accord, si tu veux. Moi c’est Bérengère, je sais, tout le monde s’étonne de ce nom. C’est mon père qui a eu cette drôle d’idée. Et de plus on m’a surnommé Bébé quand j’étais jeune, et ça m’est resté. Si tu savais comme c’est emmerdant ! Les pièces d’habitation se trouvent au-dessus d’un genre de hangar qui doit servir de garage et pour remiser les machines agricoles. La maison est vaste, une très grande salle de séjour s’ouvre sur le couloir. Véro la conduit dans la cuisine en face. C’est également une grande pièce qui ...