1. Première lune


    Datte: 08/08/2017, Catégories: fh, fplusag, extracon, copains, odeurs, Oral préservati, pénétratio, fsodo, init, inithf,

    ... romans qui soient. Quoi qu’il en soit, cette séance n’était de toute manière qu’un alibi pour tenter une première approche entre nous. Eh bien, il ne s’est strictement rien passé. Lorsque par hasard nos mains s’effleuraient, nous nous empressions tous deux de les éloigner. Une fois sortis, nous nous sommes quittés poliment et je ne l’ai plus jamais revue. Lamentable, n’est-ce pas ? La vérité, chers amis, c’est que je n’ai jamais su m’y prendre avec les filles… J’ai vécu les trois années du lycée comme un calvaire de tentations sans cesse renouvelées ; et mes années d’études comme une échappatoire : spéculer comme un forcené sur l’amour fou dansLolita ou analyser la structure du roman noir, me permettait de déplacer mes désirs de post-adolescent vers un objet qui, pour être purement fictif, était surtout plus accessible… Du reste, j’avais la certitude, grâce à la littérature, d’en apprendre plus que n’importe quel don Juan sur les choses de l’amour et du sexe. Il faut bien dire que j’ai passé beaucoup plus de temps à la bibliothèque de la fac que dans la chambre de bonne louée par mes parents, où aucune jouvencelle n’a jamais dormi… N’allez pas croire, cependant, que je vivais en reclus ! Plutôt sociable malgré tout, j’ai toujours eu un certain nombre d’amis des deux sexes, et nos activités étaient les mêmes, je suppose, que celles de bien d’autres jeunes gens – si l’on excepte, évidemment, les affaires privées d’une certaine sorte… Et parvenu à l’âge de travailler, l’ombre ...
    ... de ces affaires rejaillit crûment, comme un retour de flamme. La parenthèse de ma vie amoureuse tardait à se fermer. Ma misère sexuelle m’a sauté à la gorge. La coupe, pourrait-on dire, était pleine… À vingt-cinq ans, au terme d’un parcours universitaire plus qu’honorable et après deux ans de vacations, mes espoirs de connaître enfin l’amour s’amenuisaient comme peau de chagrin. Si je n’avais eu une solide constitution mentale, j’aurais vraisemblablement sombré dans la plus noire dépression. Mais chez moi la sublimation chère à monsieur Freud n’est pas un vain mot, et je dois mon salut à la richesse de mes univers fantasmatiques aussi bien qu’à mes convictions spirituelles et morales. Même forcée, l’abstinence a des vertus que la jeunesse postmoderne serait bien inspirée de méditer quelque peu… Il me faut à ce sujet vous avouer un autre trait de ma personnalité : en plus d’être désespérément timide, j’étais – et suis toujours ! – animé par un farouche idéalisme. Combien d’hommes, rongés par le célibat forcé ou négligés par une compagne accaparée par les contingences du quotidien, se contentent volontiers d’une aventure d’un soir, sans penser aux conséquences ? En ce qui me concerne, pareil compromis avec mes principes moraux était tout simplement hors de question ! Brader ma virginité, c’était à mes yeux perdre ma dignité d’homme doué de raison et de sentiment. Rien de moins. En vérité je vous le dis : plutôt rester puceau que m’avilir de la sorte ! *** Tout cela, Sandra le ...
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