1. La Queue du Diable (Our Demon Side CH1) (2)


    Datte: 15/12/2018, Catégories: Hétéro

    ... n’avais pas porté de minishort ce jour-là, j’aurais pu m’en servir pour dissuader Tempter de me sauter à l’arrière du bar. Il n’aurait pas hanté mes songes, au moins ! Un bruissement se fit entendre à ma gauche, vers la porte de la cuisine, et je m’y précipitai, la lame la première. D’un geste vif, je plantai la dague dans l’obscurité, là d’où le bruit venait, et un hurlement suraigu de douleur répondit à mon acte. Laissant le couteau fiché dans ce dans quoi je l’avais planté, je sautai sur l’interrupteur et l’activai. La lumière inonda la cuisine et m’éblouit un instant mais je pus voir au moins cinq petites créatures vertes aux cornes rouges détaler dans le salon en glapissant. — Des diablotins ! J’en fus immédiatement soulagée. Ces petits démons étaient mineurs. Asexués, leur seule occupation dans le monde des humains était de foutre le bordel. Les chaussettes perdues, la porte qui claque toute seule, c’était eux. Ils prenaient un malin plaisir à énerver et effrayer les hommes, même si, bien sûr, seul les démons les voyaient. Je ne parvenais à comprendre pourquoi, mais depuis deux, trois jours, ils me collaient aux basques. Plus que d’habitude en tout cas. Je m’approchai avec douceur du diablotin que j’avais blessé, le libérai et le laissai rejoindre les ...
    ... autres. Sa queue était perforée mais d’ici cinq minutes, il serait guéri. Quant à moi, l’adrénaline disparue, je n’avais qu’une envie : piquer un gros somme. Je jetai un coup d’œil à l’heure du micro-ondes : minuit six. Ah… A quoi bon se battre ? Je devrai bien dormir un jour ou l’autre et ces rêves ardents allaient bien finir par s’arrêter. Je devais juste me remettre de mes émotions. Les yeux brouillés de sommeil, je pénétrai dans la chambre et me débarrassai de mes habits et de mon arme, pour me glisser dans les draps frais. M’allongeant sur le côté, je me roulai en boule, ma position préférée. Confortablement installée, je soupirai. La porte qui claqua me fit à peine sursauter. Tant que les diablotins ne jouaient pas avec toute la nuit, ils pouvaient bien faire ce qu’ils voulaient. Ce qui me fit sursauter en revanche, c’est le lit qui s’affaissa dans mon dos. Instantanément, mon sang se glaça et je poussai un cri strident en me redressant, mais des bras puissants se refermèrent brutalement sur moi, me clouant au lit avec force. Je tentai de me dévisser le cou pour regarder dans mon dos, mais une tête nichée dans mon cou bloquait la mienne. Un souffle saccadé me caressa l’oreille et je me figeai sur ces mots prononcés d’une voix sourde : — Bonsoir, Wara. A suivre… 
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