Sublimation - Histoires de Sexe

Sublimation

... amant. Elle s’en était sucé les doigts goulûment, puis avait nettoyé la hampe avec de rapides coups de langue. Balou avait continué à geindre, épuisé qu’il était. Il dormait toujours. Elle se leva. Le cuir de ses vêtements couina légèrement. Le jour se lèverait bientôt, il fallait qu’elle se dépêche. Magali déposa un baiser sur la joue de Balou. Elle sortit et ferma la porte de l’appartement avec douceur. La nuit l’emporta. ……………………………………………………………… Céline pestait contre son amie. — T’es conne ou quoi ? Nom d’une pipe ! Faut vraiment être conne pour avoir oublié d’effacer sa mémoire !— Je suis navrée Céline, mais ce garçon m’a tellement donné, tu sais.— Oh que oui je sais, tu n’arrêtes pas de briller. Tu as dû le pomper un max, vociféra le petit ange blond.— Tu n’as pas à me parler comme ça, je vais y retourner et m’en occuper.— Comment ? Comment oses-tu en rajouter ! Il va te reconnaître et te poser une myriade de questions, car crois-moi, il va se rappeler de toi et du plaisir que tu lui as donné. La crypte était silencieuse. Les deux filles, allongées dans un lit à baldaquins dans l’obscurité la plus totale, conversaient ainsi par la pensée. — Je vais le rencontrer moi-même, renchérit Céline. Le jour se levait. Balou, les yeux grands ouverts, couché dans son lit, repensait aux évènements de la nuit passée. « Bonté divine, cette nana a un tempérament fabuleux. Jamais encore il ne m’était arrivé un truc de ce genre. La vie est belle », se dit-il. Il sifflotait sous la ...

... douche sur un air de « Smoke on the water », en se disant qu’il fallait absolument revoir Magali. Le soir même il retournerait au pub. Balou arriva au bureau, bien après tout le monde, chose rare. Il salua son équipe et embrassa Annie. — Tu as une mine bien fatiguée mon petit Merlin, lança son assistante.— J’ai fait la connaissance d’une femme formidable ! Je crois que j’en pince pour elle.— Ah ? Ce serait nouveau ça, de te voir amoureux, ne serait-ce pas une bombe que tu as vue ? La question eu le mérite de recadrer les pensées de Balou. Il resta un moment figé. — Oui tu as certainement raison, cette fille est une bombe, répondit-il.— Mmm, je pense qu’elle a dû te faire exploser plusieurs fois, non ?— Annie, voyons ! Une dame comme toi ne doit pas parler ainsi.— Mmm il y a dix ans tu ne disais pas cela, minauda-t-elle d’un air taquin. Annie portait un adorable tailleur beige crème. La jupe mettait en valeur ses jambes, au galbe parfait, ainsi que ses hanches. On avait envie d’y poser ses mains. Le chemisier blanc suggérait une poitrine appétissante. La chevelure auburn de la belle quinquagénaire scintillait merveilleusement. Un éclat de rire sortit Balou de sa rêverie. — Allez beau brun, arrêtes de me zieuter comme ça, sinon je te saute au cou.— Hein ? Quoi ? Non, euh, je pensais à un truc, dit confusément Balou.— Cette Magali t’a complètement retourné, ou je ne te connais pas. Allez, bois un café noir pour te remettre. Sur ces bonnes paroles, Annie quitta le bureau de son ...