Le temps du désir
Datte: 22/12/2018,
Catégories:
ff,
jeunes,
école,
amour,
init,
confession,
... il est toujours un peu méfiant. L’avis de maman sera décisif. Et ce week-end, on se retrouvera toutes les deux… Tu me suis !— Comme un cobra sur la piste d’une gerboise ! Elle daigne sourire… mais de manière forcée. — Si… tu viens à la maison, je veux que tu me fasses une promesse…— Non !— Tu ne veux pas me faire une promesse ?— Non ! Pas celle-là !— Mais tu ne sais même pas de laquelle il s’agit.— Je m’en doute. Tu veux que nous n’allions pas plus loin que le baiser… Tu ne veux pas que nous fassions… l’amour. C’est ça ? Elle baisse la tête. Elle a pris une espèce de posture défensive étrange. Elle est appuyée contre l’évier. Ses bras se sont croisés dans son dos. Elle me tord les boyaux d’émotions avec ses attitudes de petite fille prise en faute ! — Je crois que je n’y arriverais pas… confesse-t-elle doucement, dans un murmure contrit.— Je crois que tu y arriveras sans problème, rétorqué-je. Mais, je crois aussi que tu as une frousse terrible des conséquences, voilà tout :que vont dire papa et maman s’ils l’apprennent ? Que vont penser les gens ? Que vais-je devenir ? Est-c’que je vais pouvoir assumer ? Est-c’que c’est bien ? Est-c’que c’est mal ? Ce sont bien ces putains de questions, que tu te poses, hein ? Elle ne réagit pas immédiatement, comme d’habitude lorsqu’une question la dérange et là, y en a beaucoup ! Elle va choisir ses mots… pour ne pas me blesser ? Un vague sourire absent flotte sur ses lèvres ou peut-être, une sorte d’amertume, un désenchantement. — ...
... D’abord, ne m’agresse pas comme ça ! Ensuite, ça sert à rien de vouloir me forcer à faire quelque chose dont j’ai pas envie… Là, je hausse les sourcils : je la force, moi ? Elle comprend à mon regard qu’elle est allée un peu loin… — Bon, d’accord, tu ne me forces pas…— Mais t’as pas envie… fais-je, plus que sceptique. Tu te fous de moi ?— On peut résister, non ?— Comme tout à l’heure ? Quand t’as fui ? Tu t’es vite empressée d’aller la chercher ta pizza ! J’ai même cru que tu avais pris ton pied !— Axel !— Pas vrai ? Elle baisse la tête, se remet à tortiller ses doigts… puis lâche dans un murmure : — Presque !— T’es conne !— Je sais !— J’ai mal au ventre, maintenant !— Moi aussi ! fait-elle en croisant mon regard. Évidemment, c’est à ce moment-là que le tintement du micro-onde signalant la fin de la cuisson de ladite pizza résonne dans la cuisine, comme la cloche signalant la fin d’un round sur le ring. On se sourit, on pouffe, on s’étreint dans un rire léger ! C’est drôle comment un simple bruit inattendu peut détendre les atmosphères… Finalement, on s’est attablées et on l’a dévorée, cette pizza. On n’a pas beaucoup parlé, parce qu’en fait y avait pas grand-chose à dire. On se comprenait. Moi, j’avais pas la réponse à ses problèmes : quoique je fasse, je serais fautive. Ça me retomberait dessus. Si je la laissais tomber, elle allait déprimer. Si je la poussais dans ses retranchements, elle m’en voudrait aussi. En réalité, c’était un problème qu’elle devait résoudre avec elle-même, ...