43.2 – Halle aux Grains. Stéphane et moi.
Datte: 23/12/2018,
Catégories:
Entre-nous,
Les hommes,
... passage et qui existera après, me fait quelque chose… Je sais qu’on n’est pas ensemble, et surtout qu’on ne l’était pas hier ni le mois dernier, ni avant… mais à chaque fois que je coucherai avec un garçon par la suite, l’idée de m’imaginer sa sexualité « avant moi » et celle « après moi », fera sonner en moi un petite ou grande note de jalousie… pour les mêmes raisons, j’aurais toujours envie de cacher aux garçons ma sexualité « avant et après »… pas envie de faire voir qu’ils ne sont que de passage… Ca doit être à cause de cette incapacité d’admettre qu’un plan n’est qu’un plan « merci et au revoir », ça doit être ma peur de la solitude qui me pousse toujours plus ou moins inconsciemment à tenter de poser les bases d’une possible relation future, même au départ d’un pur plan cul… c’est con quand on y pense, c’est puéril, naïf, insupportable… hélas, si je suis ainsi fait… Oui, l’idée de me faire prendre sans capote et de me faire fourrer par le jus chaud de ce beau Stéphane m’a traversé l’esprit à plusieurs reprises et est devenu une idée fixe juste avant que je lui dise que je n’allais pas tarder à jouir… mais le fait de le voir bien sagement décidé à nous protéger avec une capote me fait dire qu’il a bien raison… et même si mon désir de le savoir se décharger en moi est fort et tentant, même si je crois que je peux lui faire confiance et qu’il peut me faire confiance, même si je suis persuadé que l’on ne risque rien ni l’un ni l’autre, jamais je n’oserais lui proposer ...
... ça… trop peur de passer pour un inconscient, un idiot, un con… il me plait trop, je trouve ce garçon trop bien pour le décevoir de cette façon là… je le trouve trop bien car dans ce cas, comme dans d’autres à l’avenir, il me montre la voie, il me donne des repères… il me rappelle aux principes qui sont par ailleurs les miens mais que j’ai tendance à oublier un peu vite sous l’effet de mon désir… Je ressens Stéphane un peu comme un grand frère qui me prendrait en main et qui m’indiquerait la voie à suivre, qui me mettrait en garde, qui veillerait sur moi et qui m’empêcherait de faire des bêtises, des erreurs, comme un guide qui éclaire pour moi ce chemin escarpé et sinueux, semé d’embûches qu’est l’éducation sentimentale d’un garçon gay de 18 ans… Stéphane est un garçon droit et bienveillant, c’est un peu… mon Thibault à moi… Sans qu’encore j’arrive à le formuler, avec sa bienveillance qui me met déjà du baume au cœur, ce garçon est en train de m’apprendre quelque chose de terriblement important dans la vie… à me respecter et à m’aimer… Oui, même si j'adore l'idée d'avoir en moi le jus d'un beau garçon, même si ça me fait un peu chier de voir que cette boite de capotes et ce tube de gel il ne les a pas entamés avec moi et il ne les terminera pas avec moi, la il faut admettre que la capote s'impose même si sa gentillesse me donne envie de lui faire confiance… elle s’impose dans le respect réciproque, car ni la gentillesse la plus exquise ni le désir le plus brûlant ne protègent ...