1. String concerto


    Datte: 11/08/2017, Catégories: fh, inconnu, Collègues / Travail amour, cérébral, revede, BDSM / Fétichisme odeurs, intermast, jeu, champagne, aliments,

    ... lit en fin de journée. Mais je renonce, trouvant le procédé peu élégant. Je m’en remets à elle pour la suite des réjouissances, si tel est son secret désir. Après une nuit agitée où je n’ai cessé de rêver aux charmes de la partie manquante de la photo, je retourne travailler aux aurores. Je suis accueilli par le parfum de la belle, encore très présent dans l’appartement. J’ai le fol espoir de pouvoir la démasquer et je fonce dans l’appartement du haut. Je dois être en plein délire, car il me semble entendre un bruit de pas précipités pendant que je grimpe les escaliers quatre à quatre. L’appartement est pourtant vide, même si l’intensité des odeurs laisse supposer que j’ai raté Caroline de peu. Elle a heureusement eu le temps de laisser de nouvelles traces à mon intention. Et quelles traces… Une robe légère est posée sur le lit. Mon inconnue se livre décidément à un strip-tease inversé. À côté du vêtement, je trouve un message et la troisième pièce du puzzle érotique. La photo maintenant complète offre bel et bien la vision d’un corps de femme, étendu et offert à la manière du modèle de Courbet. D’un corps… et de la troublante intimité de celle que je croise depuis quelques jours, sans arriver à la rencontrer autrement qu’en rêve. Quant au message, c’est une sorte de poème. À la première lecture, il me semble assez banal. Je ne vois d’ailleurs pas très bien ce qu’il est censé m’indiquer dans le cadre de notre étrange relation, mis à part qu’il y est question d’une vieille ...
    ... pendule et de souvenirs d’enfance. Rien de bien excitant, comparé à la photo et aux vêtements parfumés laissés en évidence. Je suis même un peu déçu, me demandant si je n’ai pas succombé à un fantasme. Ces objets ne m’étaient assurément pas destinés. Qui sait même si je ne me suis pas laissé entraîner dans un immense quiproquo ? Cette idée calme un peu mes ardeurs. Pas longtemps car, en voulant admirer la robe de plus près, je fais tomber un objet qui devait être caché à l’intérieur. C’est un ravissant petit gode en bois, sans aucun doute une pièce ancienne, très finement travaillée. À en croire les traces humides qui s’y trouvent encore, il a servi récemment, très récemment… Je ne dois pas être le seul à passer des nuits agitées. Décidé à trouver un sens caché à la missive, correspondant mieux aux signes explicites laissés par Caroline, je reprends plus attentivement la lecture. Soudain, le célèbre billet de Georges Sand à Musset me revient en mémoire. Comment n’y ai-je pas pensé plus tôt ? Il suffit de lire une ligne sur deux. Dans le cas présent, en commençant par la première : Le regard de la jeune femme fut attiré dès son entrée dans la chambre par ce qui ornait de manière remarquable la paroi opposée de la pièce. Le meuble, dont le corps élancé et agréablement galbé contrastait avec le reste du décor, était un cadeau de son homme. Allongé sur le sofa, les yeux mi-clos, un sourire amusé sur ses lèvres, il la guettait, espérant provoquer par cette surprise qu’il avait ...
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