1. Je pense souvent à mon ex, Anne


    Datte: 31/12/2018, Catégories: fh, hotel, amour, Masturbation fdanus, fsodo, théatre, exercice, amiamour, regrets,

    ... Anne, je t’en prie… Claire : Oui ? Paul : Prends-moi dans ta bouche ! S’il-te-plaît… c’est trop… (Claire approche son visage du sexe de Paul, la bouche entrouverte.) Claire : Est-ce que tu le mérites ? Paul : … Claire : Comment faisait Anne ? Elle prenait ton gland entre ses lèvres ? Et puis ? Elle pressait un peu, comme avec un fruit à jus mur à point ? Paul : Je ne sais… pas… je vais… (Les mouvements du bassin de Claire s’accélèrent.) Claire : Tu vas… quoi ? Oooooh, coquin… Paul : Je sens… Oh mon Dieu… Claire(guidant l’autre main de Paul) : Glisse ton doigt, là… Tu verras comme c’est bon… (Paul s’exécute ; le temps s’arrête, et leurs mots sont remplacés par leurs respirations saccadées et de discrets clapotis. Leur plaisir explose comme un coup de tonnerre, et Claire se laisse tomber sur le lit.) Claire : Tu m’as appelée Anne… Paul : Possible… Claire : Combien de fois as-tu pensé à elle, depuis que nous sommes « ensemble » ? Paul : Tu fais ta jalouse, maintenant ? Claire : Non. Mais… on dirait que tu n’arrives pas à tourner la page. Paul : Ça n’a rien de facile. Elle revient, parfois. Claire : Elle revient ? Ou tu l’invoques par culpabilité inconsciente ? Paul : Est-ce que ça ne revient pas au même ? Claire : Oui et non. Oui, car, dans les deux cas, « nous », c’est a priori pour toi rien d’autre qu’un emplâtre. Un antidouleur pour lutter contre cette plaie vive qu’Anne a pu te laisser, en décidant de te quitter, parce que tu étais trop faible pour le faire toi-même. ...
    ... Préférant fuir et trouver en tes maîtresses un placebo. Et je serais alors, à mon tour, un dérivatif de plus pour penser à autre chose, regarder ailleurs. Non, car, si tu l’invoques, ça signifie que tu te complais dans ce manque. Paul : Tu ne crois pas que tu vas trop loin ? Claire : Pourquoi ? C’est si confortable, de s’installer durablement dans l’échec. En regrettant le passé, tu t’autorises à dénigrer le présent, le seul réel qui te soit offert. Tu peux tout à loisir refuser tout bonheur qui ne correspond pas à ton idéal. Paul : Qu’en sais-tu, de mon idéal ? Claire : Oh, il est facile à deviner. Pavillon, voiture familiale. Un enfant. Deux, peut-être ? Allez, une fille et un garçon ! La terrasse, le jardin. Tu es trop sophistiqué pour m’infliger le barbecue. Mais pas forcément assez pour m’épargner le labrador qui court à en perdre haleine. Et une musique romantique au synthétiseur comme bande originale. Genre « Chi Mai » d’Ennio Morricone… En voilà une idée de mélodie ! Plutôt « mélo » d’ailleurs… Paul : Comment… ? Claire : Comment je le sais ? Ouvre les yeux : vous êtes si nombreux à caresser le même rêve… Un rêve à six pour cent d’intérêts sur vingt ans. Un rêve préfabriqué. Paul : Est-il mauvais pour autant ? Claire : S’il est choisi, non. Mais dans ton cas, peut-on dire que tu l’as choisi ? Toi, tout ce que tu veux, c’est être « tranquille ». Paul : Tu deviens vexante… Claire : Pose-toi la question : depuis quand as-tu ce rêve ? Paul : Je ne sais plus. L’adolescence, mes ...
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