Je pense souvent à mon ex, Anne
Datte: 31/12/2018,
Catégories:
fh,
hotel,
amour,
Masturbation
fdanus,
fsodo,
théatre,
exercice,
amiamour,
regrets,
... les choses avec la même légèreté que moi. J’en avais sincèrement l’impression, tu sais. Tu semblais si sûr de toi, si décomplexé. C’est aussi pour ça que je me suis toujours sentie si bien dans tes bras : rien ne semblait grave, dramatique. Paul : Bien sûr. C’est aussi ça, la séduction : une mascarade dont personne n’est dupe. Je croyais que tu m’avais démasqué dès le début. Claire : À d’autres. Nos premiers instants n’ont été que le reflet de l’alchimie de nos désirs mutuels, et tu le sais parfaitement. Ne réécris pas l’Histoire. Paul : … Claire : Tu te rappelles, cet hôtel à Vendôme ? Nous ne sortions que pour manger un morceau et reprendre des forces pendant que la dame de ménage s’occupait de la chambre. Est-ce ça, pour toi, l’amour ? Paul : C’est un début. Claire : Ou une fin. Comme ces films, ayant parfois cinq, six suites. Aucune d’elles ne vaut l’original, aucune ne se justifie. Pire, en rallongeant la sauce, elles affadissent le premier, le seul qui aurait dû exister. En toute amitié, tu es un amant adorable, mais je ne suis pas amoureuse de l’homme que tu es ; inconnu pour moi et qu’il m’importe peu de connaître autrement. C’est si pathétique. Paul : Pourtant, je t’… Claire(l’interrompant) : Je sais ce que tu vas dire. Abstiens-toi, s’il te plaît. D’abord pour toi. C’est naturel, de confondre. À tout le moins à un certain âge. J’ai fait les mêmes erreurs, et pleuré des océans, il fut un temps. Mais c’est aimer un fantasme. Rien d’autre. Comment peux-tu prétendre ...
... m’aimer ? Tu me connais si peu… Paul : Je connais pourtant chaque centimètre carré de ta peau… Claire : Et alors ? De toi, je peux dire la même chose. À force de corps à corps, je connais chaque nuance de goût et d’odeur de toute ta personne. Mais je ne t’ai jamais vu téléphoner à ta mère, tu ne m’as jamais vue pleurer. Je n’ai jamais rencontré ton meilleur ami, et tu ignores jusqu’au nom du mien. Tu aimes cette inconnue ? Qu’as-tu bien pu inventer, pour en tomber amoureux ? Paul : Inventer ? Non, ce n’est pas ça… Claire : Pourtant, je t’assure que si. Tu inventes, tu brodes. Tu te mens. Je reste persuadée qu’au fond de toi, tu sais ce qu’il en est entre nous. Paul : Facile à dire, pour toi… tout n’est pas si clair. Comment ai-je pu me tromper à ce point ? Tu as un cœur de pierre et tu ne crois pas au coup de foudre… Claire : Que veux-tu ? La faute à la lâcheté des hommes… À ton cœur tendre, je préfère ton sexe d’acier et ta douceur charnelle. Tu m’as voulue à l’image de ton idéal romantique. Ta barbe de trois jours ne trompe personne. Tu n’es pas un baroudeur, pas un Casanova. Tu as le cœur trop fragile pour ça. Paul : Pourtant, je te prie de croire que j’encaisse. Je suis assez grand pour dépasser tout ça. Pour me dépasser moi-même. Claire : Fort bien. Alors…(elle se repositionne entre les jambes de Paul, face à lui.) Paul : Tu me fais peur, là. Claire : Il n’y a pas de raison. Mets-toi à l’aise, et masturbe-toi pour moi, s’il-te-plaît. (Hésitant, il s’allonge face à elle ; ...