1. Je pense souvent à mon ex, Anne


    Datte: 31/12/2018, Catégories: fh, hotel, amour, Masturbation fdanus, fsodo, théatre, exercice, amiamour, regrets,

    ... fondamental pour afficher et vivre son amour, surtout si chacun a besoin de préserver sa liberté pour se sentir bien. C’est une invention de l’Homme. C’est cette invention du schéma social qui crée tant de dilemmes, de mensonges, de vrais « faux-couples ». Paul : Tu t’emportes. Claire : Tu voulais savoir… Si je t’aimais, peu m’importerait de t’avoir à mes côtés ou pas. Je n’en souffrirais pas en sachant que tu es là et parce que je me nourrirais du souvenir des moments partagés en attendant les prochains. Je ne poserais pas la question de savoir du quand, ni du comment, parce que je saurais qu’ils seront. Paul : Et tu penses que c’est pour cela que je ne t’aime pas. Claire : Je pense que tu n’as pas confiance en toi et que tu t’accroches à une illusion de l’Amour, pour des raisons que tu ignores. Je crois que tu es sincère dans ce que tu me dis, mais je ne crois pas que tu le ressentes. C’est souvent le problème des gens en pleine errance avec eux-mêmes, qui s’accrochent à une rencontre qui les fascine en pensant que c’est l’Amour, alors que c’est une simple amitié. (Un temps.) ***** Paul(prêt à se relever, perplexe) : Je vais prendre une douche…(se ravisant) Pourquoi intellectualiser à ce point ? Tu ne sais donc pas vivre les choses simplement ? Claire : Je peux te retourner la question. De ton côté, tu ne sembles pas capable d’apprécier à sa juste valeur ce qui nous unit. Paul : Et de quoi s’agit-il ? Qu’est-ce qui, selon toi, nous « unit » ? Claire : Le désir. La passion, ...
    ... la communion des chairs. Rien de plus, mais c’est déjà beaucoup. Te rends-tu compte de ce que nous avons vécu ? Peu de personnes connaîtront un jour ce qui fait ce « nous ». Paul : Je me demande sincèrement si je peux me contenter de ça. Claire : Tu en voudrais plus ? Aller plus loin ? Tu voudrais expérimenter des trucs limites ? Paul(dans un soupir) : Tu sais ce que je veux dire. Ce… plaisir, cette montée de sève, ça ne peut pas être un horizon indépassable ! Claire : Et, dans l’absolu, ça ne l’est pas ! Mais, en l’occurrence, c’est tout ce que j’échange avec toi. Je prends de toi et te donne du plaisir. Paul : La plus littérale illustration du terme « commerce charnel »… Claire : Commerce… Ne dramatise pas, c’est un échange. Comme te prêter mon briquet quand tu as oublié le tien, avant que tu ne le fasses pour moi en retour. Combien de fois l’avons-nous fait ? Paul : Un nombre incalculable de fois. Mais ce n’est que du tabagisme. Le sexe est un peu plus important, impliquant. Claire : Pour toi, peut-être. Mais pas forcément pour tout le monde, le sexe, pour moi, n’est rien d’autre que le sexe. Crois-tu que je suis tombée amoureuse de tous les hommes avec qui j’ai couché ? Paul : Bien sûr que non. Mais nous, ça fait combien ? Trois ans ? Claire : C’est ça. Trois ans de liaison torride. Enfin, pour moi. Et puis quoi ? Ne me dis pas que j’étais la seule… Je commence à croire que je me suis trompée sur ton compte. Paul : Trompée ? Comment ? Claire : Je pensais que tu prendrais ...
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