Sans mâle et sans tabou (4)
Datte: 04/01/2019,
Catégories:
ff,
fsoumise,
humilié(e),
chantage,
... foule agitée qui s’écrie et marchande le prix. — J’en propose 200 euros.— 250… Le géant brun gonfle le torse pour faire monter les enchères. Il est tout juste vêtu d’un paréo, et son corps robuste est soigneusement huilé afin de mieux faire ressortir ses muscles luisants. Sandra est présente, sur l’estrade, et elle excite les spectateurs, jouant le rôle du commissaire-priseur. Elle touche les muscles noueux de l’homme d’un air admiratif, comme pour mettre en valeur la qualité de la marchandise. — Allons, Messieurs, ce magnifique apollon est d’une vigueur incomparable et promet une longue nuit aussi incomparable ! C’est une superbe affaire à saisir ! Il vaut son pesant d’or, ne soyez pas radins !— 300 euros ! Le prix continue de monter. Julie et Anne se sont mêlées à la foule qui se fait de plus en plus nombreuse. Anne est abasourdie, plongée en plein délire. Elle se tourne vers son amie. — C’est un jeu ou ils sont vraiment sérieux ? Celui qui gagne remporte vraiment le droit de coucher avec son trophée ?— Je ne pense pas, non. Mais Julie n’en est vraiment pas sûre. Et préfère ne pas savoir. À sa droite, un couple homosexuel qui roucoule sans discrétion relance le prix. Tous deux sont habillés en galants gentilshommes de la cour du roi, avec volants de dentelle aux manches et aux genoux. L’un d’eux s’écrie d’une voix précieuse : — Montrez-nous la totalité de la marchandise, à savoir si la mèche est proportionnelle à la dynamite qui l’enrobe ! Son compagnon éclate d’un rire ...
... guttural, levant vers lui un regard langoureux. Sandra accepte la proposition et enlève le paréo, dévoilant un sexe qui, bien qu’au repos, garde des proportions plus que correctes. Cris admiratifs et soupirs extasiés se font entendre et, d’un coup, les enchères remontent vivement. Anne murmure : — Pincez-moi, je rêve ! Tout est luxe et tape-à-l’œil, des tapis persans au parquet en bois admirablement ciré, du lourd rideau en velours rouge aux nombreux tableaux à connotation sexuelle. Sur l’estrade, derrière Sandra, sont assises sur de larges coussins trois autres personnes qui attendent patiemment leur tour. L’une d’elles est la superbe chanteuse Salma Travis. Elle paraît agitée, l’air inquiet. Salma parcourt l’assistance d’un regard vacillant, se fixant sur une belle femme costumée en Reine de Saba, qui ne cesse de l’observer, lui adressant sans gêne un clin d’œil coquin. Salma se retient pour ne pas se sauver précipitamment. Elle regrette sincèrement d’être ici, maudissant son fiancé qui l’a entraînée dans sa chute, l’enfer du jeu qui, telle une spirale infernale, a inexorablement tissé sa toile, les engluant tous deux dans un piège inévitable. Claude Bonnet, directeur d’une banque privée, lui avait longtemps dissimulé ce mal qui le rongeait depuis de longues années : le vice du jeu. Un mal incurable, une obsession perfide et maladive où il avait tout sacrifié, la fortune familiale et celle de sa femme, n’hésitant pas à mentir et tricher avec un aplomb désarmant pour mieux ...