1. Sans mâle et sans tabou (4)


    Datte: 04/01/2019, Catégories: ff, fsoumise, humilié(e), chantage,

    ... plusieurs étapes, avec des remises en question, avant d’affirmer son homosexualité par ses tenues vestimentaires, exhibant piercings et pantalons militaires, et adoptant une posture agressive pour mieux se distinguer des autres, les hétérosexuels. C’est ainsi que Stéphanie a compris vers où s’orientait la libido de son amie et a pu la séduire sans crainte. Son parcours à elle fut différent, plus prudent, elle venait d’un petit village de l’arrière-pays niçois où être homo était mal vu, honteux et tabou. Pour Stéphanie, il était donc normal de dissimuler sa différence, et elle a gardé cette attitude en s’installant à Cagnes sur Mer, même si elle fut rassurée de constater que dans les grandes villes les homos étaient mieux acceptés et avaient leurs propres lieux de rendez-vous. Elle vit sereinement sa sexualité, sans montrer ses tendances, sans s’en cacher non plus, ayant trouvé dans l’amour une totale plénitude. Anne admire ce juste équilibre que chacune a su établir. Elle n’a jamais eu cette force de caractère pour être en paix avec elle-même, ayant le sentiment d’être rejetée, une étrangère dans un monde hostile. Son humour exubérant est sa façon à elle de se protéger, de prendre du recul, d’observer la vie avec dérision. Fragile, d’une extrême sensibilité, elle s’évade dans ses créations artistiques, rêvant au grand amour qui finira un jour par frapper à sa porte. Sa solitude affective lui pèse énormément. Anne pense avec amertume aux seuls vrais instants où elle fut ...
    ... complètement heureuse. Avec Christelle. Avec Laure. Avec l’amour elle se sent belle, forte, invulnérable, et elle peut affronter tous les obstacles, soulever toutes les montagnes. Anne se secoue, repoussant avec vigueur les doutes et les incertitudes qui viennent de l’assaillir. Elle ne va tout de même pas broyer du noir à l’une des soirées les plus prestigieuses de ce début d’été ! Elle est là pour faire la fête et espère bien se laisser griser par les fastes et les magnificences qui vont se succéder jusqu’au lever du soleil. Ce n’est pas Sandra qui va lui gâcher son plaisir. On leur a promis mille surprises - avec Anthony on peut s’attendre à tous les excès - et elle compte bien savourer chaque instant avec délectation. Elle jette un regard curieux tout autour d’elle, en quête d’un amusement quelconque. Les occasions ne manquent pas. Elle s’attarde brièvement sur les membres de l’orchestre qui, au fond de la salle, finissent d’installer leur matériel, mais préfère plutôt se concentrer sur le hall d’entrée. Elle observe le Marquis de Sade qui tient enchaînée l’une de ses esclaves, faisant battre le fouet devant lui pour la faire avancer plus vite. Devant ce spectacle, Sandra réagit vivement, elle se redresse de son siège et les contemple avidement, se passant une langue gourmande sur les lèvres. Son frère s’écrie d’une voix stridente : — Enfin un spectacle digne d’intérêt ! Il se tourne vers Sandra. — Ma chère sœur, ne vous mettez pas dans tous ces états, la soirée ne fait que ...
«12...789...35»