1. Lointaines Origines...


    Datte: 05/01/2019, Catégories: SF,

    ... disparaissant en quelques secondes au-delà de la stratosphère. oooOOOooo Juin 1985, début d’après-midi dans la banlieue résidentielle de Hampton, au 21, Pepper Street. Joe Harning et sa femme viennent d’emménager dans leur nouvelle demeure, une maison en bois construite dans un style victorien plutôt classique pour la région, mais agréablement dépaysant pour cet heureux retraité du ministère de la défense. En tant qu’ancien gradé, ces dernières années Harning a surtout connu des baraquements sans âme, construits à la va-vite pour loger les familles de militaires autour des bases qu’il a fréquentées. Une fois l’âge de la retraire atteint, Harning a décidé de s’installer à la cambrousse avec sa nouvelle épouse, une pulpeuse secrétaire rencontrée lors de sa dernière affectation. Ils ont tous les deux été séduits par le petit village de Hampton, dans lequel ils ont décidé de s’établir. C’est là qu’ils ont enfin découvert LA maison de carte postale qu’ils n’espéraient plus trouver. Et, cerise sur le gâteau, à un prix plutôt raisonnable. Ils ont très vite signé, afin de profiter au plus vite de leur nouvelle vie dans cette splendide demeure et son magnifique jardin, avec ses vastes massifs de fleurs et sa pelouse vert tendre, impeccablement tondue… Tout y est parfait, si ce n’est ce recoin un peu sombre au fond de leur terrain, avec cet arbre rachitique étendant des rameaux loqueteux au-dessus d’un méchant fourré de broussailles épineuses. Quelques jours après la signature du ...
    ... contrat de vente, Harning a contacté l’ancien propriétaire à ce sujet. Un vieillard cagneux, à l’œil étrangement vif, qui habitait là depuis la construction de la maison, à la fin des années cinquante. Le type lui a conseillé de se tenir à distance de cet endroit,« qui émet comme des ondes négatives »… Le jour où le chien des Harning, un splendide berger allemand au tempérament joueur et curieux, s’est approché de ce coin, il en est reparti à toute vitesse en glapissant, la queue entre les jambes. Il ne s’est jamais plus aventuré dans le secteur, comme pour confirmer les fadaises de l’ancien propriétaire. Mais Harning n’est pas homme à se laisser arrêter par des balivernes pareilles et la réaction d’un chien peureux ; il ne croit pas une minute aux racontars de ce genre qui courent souvent le sud profond. Il a décidé une fois pour toutes que ce tas informe d’herbes folles n’avait qu’a bien se tenir. Engoncé dans un bleu de travail pour jardinier du dimanche, il abaisse la visière plastifiée de son casque de protection et démarre sa débroussailleuse, afin de redonner tout son charme à ce coin ombragé. Dans un crissement mécanique rageur, les premières touffes noirâtres et vénéneuses tombent alors au champ d’honneur de la domestication de la nature par l’homme. Harning voit déjà à la place une clairière bucolique s’étendant jusqu’au ruisselet paisible qui marque la limite de son terrain ; ce sera une zone parfaite pour les pique-niques, avec au milieu un barbecue en briques, qu’il ...
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