Lointaines Origines...
Datte: 05/01/2019,
Catégories:
SF,
... Milton, bien que simple assistant, ne supporte pas qu’on lui file entre les pattes cette mission d’investigation pourrie sur des débroussailleuses qui tourneraient de l’œil, alors que des projets autrement plus passionnants l’attendent. Projets qui lui vaudront sans nul doute la fortune sinon la gloire. Après le départ de son collègue, il rassemble en ronchonnant les quelques appareils de mesure dignes d’intérêt dans la chasse aux «poltergeists ». Puis il sort une paire de jumelles militaires ultra puissante du tiroir central de son bureau. Un peu en contrebas du cagibi vitré qui lui sert de bureau, il y a le bloc sanitaire du campus. Plus exactement la section douche des filles. Personne n’a compris dans le labo, quand il leur a fait une scène pour qu’on le laisse occuper cette pièce minable. Les gymnastes de l’équipe universitaire ne vont pas tarder à terminer leur entraînement du vendredi soir ; dans quelques instants il va pouvoir les mater sous les douches, à la jumelle. Les bonnes vieilles méthodes ont toujours du bon, en attendant que sa dernière invention fonctionne, révélant à son regard l’anatomie des plus jolies filles du campus et d’ailleurs ! Milton, posté comme un guetteur au coin de la fenêtre de son bureau, s’arme de patience tout en fixant les ouvertures à claire-voie du bloc sanitaire, qui pour l’instant ne dévoilent que le carrelage brillant de la pièce d’eau collective encore vide. Il ronge son frein, impatient de pouvoir apercevoir les étudiantes se ...
... pavaner à poil, leurs corps sculptés ruisselants sous les jets chauds des douches. Pendant ce temps, son esprit vagabonde, revenant quelque trois semaines en arrière pour visualiser une fois de plus le spectacle excitant auquel il a assisté depuis son bureau. La première fois, ça s’était passé dans les vestiaires des femmes… oooOOOooo Comme un insecte rageur et bruyant, le carillon bourdonnait sans discontinuer dans la demeure victorienne d’habitude si paisible. Madison, l’épouse de Harning, se hâta vers la porte d’entrée pour faire stopper ce vacarme et remettre à sa place le visiteur impoli qui se permettait de briser leur quiétude en ce tout début d’après-midi. Son mari l’apostropha : — Tu peux aller ouvrir, Chérie, s’il te plait ? C’est sûrement ce scientifique qu’on nous envoie de Columbia, pour régler notre « petit problème » domestique.— En tout cas, cet abruti va alerter tout le quartier ! lui répond-elle tout en ouvrant la porte à l’intrus, qu’elle dévisage avec mauvaise humeur. Sous le porche, un grand type un peu sec habillé tout de noir la jauge d’un air dédaigneux. Une lourde mallette, noire elle aussi, pend à son épaule. Il porte une étrange paire de lunettes, à l’épaisse monture plastique encerclant des verres miroirs d’aspect bizarre. Elle ressent presque physiquement le poids de ce regard qui la scrute de haut en bas, inquisiteur et dérangeant. Milton la déshabille des yeux, à l’abri de l’écran réfléchissant qui renvoie à Madison sa propre image, celle d’une bimbo ...