Inflitration
Datte: 07/01/2019,
Catégories:
nonéro,
sf,
... la passerelle du Diamant-Noir, au soulagement de voir se terminer trois interminables semaines de voyage se mêlait la tension due aux difficultés à venir. Tous en avaient conscience, une des phases les plus délicates de leur plan était sur le point de débuter. Les responsables de la sécurité savaient probablement aussi bien qu’eux qu’une installation de cette taille n’est jamais totalement inviolable, mais ils ne leurs avaient certainement pas facilité la tâche. Si Braise et Kina devaienta priori facilement « passer la porte », cachées dans le ventre de leur cheval de Troie, il allait ensuite leur falloir en sortir, et réussir à s’installer incognito dans un milieu quasiment inconnu mais forcément hostile. Les deux jeunes femmes laissèrent passer quelques heures après la fin du transbordement de leur cachette, avant d’oser y forer un minuscule trou, par lequel elles firent passer un endoscope. Celui-ci leur révéla en partie, noyé de pénombre, un immense entrepôt frigorifique de forme cylindrique. D’autres fûts de bamkoia y côtoyaient nombres d’autres volumineuses fournitures, indiscernables dans la chiche lueur des veilleuses. Hormis les deux caméras fixant les issues fermées, l’endroit semblait dépourvu de gêneurs. Décidant que ce moment en valait bien un autre, elles commencèrent à faire jouer leur « couvercle » de bois et d’écorce, utilisant un petit sasev à ultrasons pour découper proprement le revêtement isotherme. Heureusement que les docks de la base étaient ...
... quasiment en apesanteur, sans quoi elles auraient probablement eu du mal à s’extraire discrètement des quelques mètres cube dans lesquels elles venaient de passer de si longues semaines. Elles n’eurent pas l’occasion de se griser d’espace car, à son premier tour d’horizon, Kina repéra deux silhouettes s’affairant à une petite centaine de mètres d’elles ! Une fois qu’elles eurent – en douceur – mis quelques obstacles entre elles et les importuns, qui fort heureusement semblaient trop absorbés par leurs activités pour s’apercevoir de leur présence, elles tinrent conciliabule – si le froid les obligeait à conserver leurs combinaisons, la pression atmosphérique leur permettait de se parler sans avoir recours à la radio. — Et on fait quoi, maintenant ? s’enquit Kina. On les assomme ? On retourne dans notre trou jusqu’à ce qu’ils s’en aillent ?— Hmm… fit mine de réfléchir sa compagne, la première solution n’est pas très discrète, et la deuxième, outre qu’elle ne résout rien, n’est pas faisable – impossible de remettre le « couvercle » de façon invisible, maintenant. Non, le mieux est de suivre notre plan, en étant aussi discrètes que possible, c’est tout. Ainsi fut fait. Non sans force sueurs froides, elles parvinrent à récupérer le matériel qu’elles jugeaient indispensable, et à dissimuler vaille que vaille l’entrée de leur ancienne cachette. Elles savaient que celle-ci serait découverte dès que le bamkoia serait mis à contribution, mais espéraient avoir au moins quelques jours de marge. ...