Inflitration
Datte: 07/01/2019,
Catégories:
nonéro,
sf,
... en profiter pour revenir à la charge. — À tout hasard, ça t’intéresse, de savoir ce qui m’a fait changer d’avis ?— Bon, vas-y toujours, soupira son amie. Ça nous fera passer le temps – mais n’espère pasme faire changer d’avis !— Eh bien, je me suis dit qu’avec nos combiléons, on pourrait faire comme pour les archives, accompagner dans le sas les premiers à pénétrer dans la zone III… Et pareil pour sortir. Kina dut bien reconnaître qu’elle n’y avait pas pensé. Mais elle fit remarquer : — Ouais, je vois surtout que ça pourrait nous faciliter la sortie decette zone-ci, non ? Braise la regarda d’un air désolé. — Putain, Kina, évidemment qu’on pourra ressortir d’ici comme ça. Mais c’est surtout l’occasion de ne pas revenir les mains vides !— Ok, on peut peut-être réussir à passer, mais ça reste terriblement risqué. On ne sait pas vraiment ce qu’il y a dedans, quelle sont les mesures de sécurité, etc. Et surtout, si on a un pépin, on sera faites comme des rates ! Avec un seul sas à bloquer…— Mais t’as pas envie d’essayer ? Tu tiens vraiment à avoir passé plus de trois semaines dans cette saloperie de plante verte pour rien ? Sentant qu’elle l’avait ébranlée, la jeune femme continua à la travailler au corps, faisant le « sourd-esprit » au mélange de rage impuissante et d’angoisse que lui envoyait son compagnon. Et deux heures plus tard, toujours invisibles dans leurs combiléons, elles s’inséraient discrètement dans le sillage d’une femme pénétrant dans le sas d’accès à la zone ...
... III… *** Plus discrètes qu’un courant d’air, Braise et Kina se sont chacune réfugiées dans un coin de leur moitié de sas – stratégie destinée à ne pas se gêner mutuellement, puisqu’elles ne peuvent évidemment pas se voir… Heureusement que, proche du centre du caillou qui héberge la base, la zone III ne profite quasiment pas de la pesanteur artificielle engendrée par sa rotation, cela leur facilite quand même l’exercice ! Elles ne perdent rien des faits et gestes de leur « clé », attentives à ne pas se retrouver sur son chemin. Celle-ci, après s’être intégralement déshabillée et avoir fourré ses vêtements dans un casier, pénètre dans une des cabines qui tapissent une partie des parois. Un doux chuintement leur confirme bientôt qu’elle est en train de prendre une douche – et une sérieuse, au vue de sa durée ! Une fois ressortie, la femme enfile la tenue stérile qu’elle vient d’extraire d’un sachet scellé, et se dirige enfin vers la console qui sert manifestement de serrure. — Colonel Laïla Li, Unité Zéro, section scientifique K-III, code personnel AG2PEX8ZNZ394, code jour NP33, énonce-t-elle d’une voix monocorde, tout en collant ses yeux et sa main droite sur des scanners. En réponse, un voyant vert s’illumine, et les massives portes blindées s’ouvrent… sur un couloir des plus banals ! Les deux intruses arrivent une fois de plus à passer sans se faire remarquer, et laissent leur innocent Charon s’éloigner, avant de se chercher. Une fois réunies, elles font un point rapide, à voix ...