1. Le secret de Marie (1)


    Datte: 07/01/2019, Catégories: Divers,

    Ils habitaient à Nazareth. La vie n’était pas facile tous les jours. Joseph était toujours par monts et par vaux, courait les chantiers qui l’éloignaient de son foyer pour leur permettre de se maintenir à flot. Marie se retrouvait souvent seule, se sentait délaissée. Un étranger venait d’arriver au village. Toutes les femmes de la communauté le badaient, écoutaient ses sermons béates d’admiration. Il était bel homme, en imposait, et Marie ne fut pas la dernière à tomber sous son charme. Cet homme, qui s’appelait Gabriel, était un imposteur, un aventurier sans scrupules qui avait beaucoup voyagé, traversé de nombreuses contrées. Il connaissait parfaitement la nature humaine, son discours était bien rodé. Il profitait de la crédulité des jeunes femmes inexpérimentées qu’il rencontrait, puis jetait son dévolu sur la plus séduisante, la plus vulnérable, la moins à même de lui résister. Marie était ravissante, naïve, une proie idéale. Il était incapable de tenir le compte du nombre de jolies filles qu’il avait séduites, mais il éprouva tout de suite pour elle bien plus qu’une simple attirance sexuelle. D’elle émanait une pureté, une innocence qui le bouleversait. Il avait défloré de nombreuses pucelles, savait comment se comporter pour arriver à ses fins, mais Marie était différente. Elle gardait ses distances, semblait déterminée à conserver sa virginité. Un jour, alors qu’il venait de prêcher devant une assemblée composée de femmes, l’une d’elles vint lui parler. Elle lui ...
    ... révéla que Marie était une femme mariée qui n’était plus une oie blanche. Cette mégère la dénigrait parce qu’elle était jalouse des attentions que Gabriel lui portait. Il en fut intrigué, se demanda pour quelle raison Marie lui laisser entendre qu’elle était encore vierge, pourquoi elle accordait une telle importance à son hymen. Pour la première fois de sa vie, Gabriel faisait face à un dilemme. Il rêvait de la posséder, cette pensée l’obsédait, mais il ne voulait pas la blesser. L’idée de profiter d’elle avant de l’abandonner à son triste sort, l’humilier comme toutes les autres l’insupportait. Il ne la brusqua pas, attendit patiemment qu’elle fasse le premier pas. Le jour où elle céda, l’invita chez elle pour lui faire partager son lit, il passa dans ses bras les plus belles heures de sa vie. Marie s’abandonna corps et âme, lui permit les audaces les plus déplacées, fit tout ce qu’il lui demandait. Ils restèrent enlacés, après, incapable de se séparer. — Je ne comprends pas... Tu es mariée... Je croyais que c’était un genre que tu te donnais pour me plaire, mais tu étais vraiment vierge, Marie ! — Mon mari... Joseph... il n’est jamais là... Ces choses-là ne l’intéressent pas... Il ne me touche pas. — Mais tu es sa femme, son devoir est de t’honorer ! — Il n’y arrive pas... Il dit qu’il me respecte trop pour ça... Ils se retrouvèrent tous les soirs, en cachette, et faisaient l’amour. Ils étaient incapables de se rassasier l’un de l’autre, remettaient le couvert toute la nuit, se ...
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