1. Chroniques immortelles (2)


    Datte: 22/01/2019, Catégories: Trash,

    ... celle d’une femme adulte. Il va falloir que je m’y fasse. Jamais je n’avais pris l’aspect d’une fille, et mes souvenirs de l’époque ou j’étais un jeune garçon datent de soixante ans au moins ! — Qu’est-ce que çà donne ? — C’est parfait, répond Pascal. C’est tout à fait çà. Je ne saurai pas que tu es Christine, je m’y tromperait. Je me regarde dans la glace sous toutes les coutures. Puis je veux vérifier un détail. Je plonge ma main entre mes cuisses — Oups ! c’est sensible. En tout cas, elle est vierge. C’est toujours çà. — Tu pensais à un viol ? Oui, on y avait pensé aussi. — Bon, on le fait. Pascal, il faut que tu me briefes un max. Je reprend mon aspect de Christine Gautier, me rhabille. On se met autour d’une table. Pendant prés d’une heure, nous passons en revue les différentes causes possibles de son changement, et ce que je devrai faire en cas de découverte de l’évènement perturbateur. Il me détaille comment se comporte la petite Mireille au quotidien. J’apprends le nom des ses copains et copines. Je connais heureusement le collège du Cheval Blanc, je connais aussi beaucoup de membres du personnel enseignant. Petit à petit, je me sens entrer dans le personnage. Je sens que je vais pouvoir le faire. Pendant une journée, je vais être Mireille, élève ordinaire d’un collège ordinaire ou probablement se passe quelque chose de pas ordinaire. Et ce sera vendredi. Vendredi 28 novembre 2014. Pascal me passe un coup de téléphone. Mireille est partie tôt ce matin avec ses ...
    ... parents pour Marseille. Feu vert pour l’opération. Vous qui lisez ceci, à partir de maintenant, ayez toujours à l’esprit que sous l’aspect d’une pré-ado de douze ans, j’ai en réalité soixante quinze ans à l’époque ou se déroule cette histoire. J’éprouve quand même une certaine anxiété… Je dois être crédible, me comporter comme le ferait Mireille. Je ne dois pas faire de gaffe. Elle s’est renfermé disait pascal ? Très bien, je vais donc jouer les silencieuses tout en restant aux aguets. Les premières minutes dans la cour de l’école ne révèlent rien de particulier. Ses copines viennent me saluer. Grâce aux infos de Pascal, je les identifie toutes ou presque. C’est tout juste si l’une d’entre elle me trouve un peu « bizarre » aujourd’hui. Je réponds que j’ai mal à la tète et que j’ai mal dormi. Peut-être que je couve une grippe ? Ni avant le premier cours, ni lors des pauses, aucun élève ne vient me chercher noise. L’hypothèse de harcèlement ou de racket semble écartée. Cours de maths… rien à signaler. C’est tout juste si le prof s’étonne de me voir là. Il croyait que j’avais mon check-up aujourd’hui ? Non vendredi prochain lui dis-je. Cours de français idem. Histoire pareil. Je m’applique, voire un peu trop puisque la prof s’étonne de la justesse de mes réponses. Oups ! J’ai failli gaffer. Pause méridienne, repas à la cantine, toujours rien. C’est un peu avant une heure d’étude que tout se déclenche. Je sens une présence derrière moi. — Eh bien Mireille, je t’attends ? As-tu oublié ...
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