To be or not to be (5)
Datte: 23/01/2019,
Catégories:
Transexuels
... semaines, elle me laissa la responsabilité de la boutique. Le théâtre et la comédie s’éloignaient de plus en plus. Chloé n’avait vraiment plus rien à me proposer même si elle pensait à moi. Elle vint me rendre visite à la boutique. J’étais seule et l’heure de fermeture approchait. On fit l’amour dans la cabine d’essayage, avec au-dessus de la tête, comme une épée de Damoclès, le risque qu’une cliente de dernière minute, voire pire, Ghislaine, n’entre dans la boutique. Chloé et moi, on se revoyait régulièrement, plus par amitié et affinité que professionnellement. J’étais un peu son amant car elle avait une liaison sérieuse depuis quelques mois avec une femme, une assistante photographe, rencontrée sur un tournage. Cela faisait deux mois que je travaillais pour Ghislaine. Ce lundi était jour d’inventaire. La boutique était fermée et on travaillait dans la remise à compter les cartons de vêtements. Si j’avais opté pour une tenue plus appropriée, c’est-à-dire jean basket, Ghislaine était toujours tirée à quatre épingle. Elle restait sur le plancher des vaches pendant que montait et descendait de l’escabeau. — Et voila, c’est fini, déclara Ghislaine. Tu veux monter prendre une douche ? — C’est pas de refus, dis-je. Ghislaine et François, son mari que j’avais rencontré une fois, habitaient un grand duplex au-dessus de la boutique. Son travail l’amenait à se déplacer souvent aux quatre coins du monde. Je me douchai et me rhabillai. Ghislaine avait eu la délicatesse de me donner ...
... un t-shirt propre pour remplacer le mien trempe de sueur. Lorsque je revins dans le salon, je vis qu’elle avait préparé des rafraichissements et des petits gâteaux apéritifs. — Après l’effort, le réconfort, dit-elle. — Merci pour le t-shirt. Je vous le ramènerai dans quelques jours. — Tu peux le garder. Cadeau. — Merci Ghislaine. — Tu te plais toujours autant avec moi ? demanda-t-elle. Le théâtre ne te manque pas ? — C’est vrai que le théâtre me manque. J’aurai voulu faire une grande carrière. Mais ce n’est pas aussi simple. Beaucoup d’appelés et peu d’élus en somme. Et sinon, oui, je me plais toujours autant à travailler avec vous. D’ailleurs, je vous remercie de m’avoir fait et de me faire confiance. — Je t’avoue que je n’étais quand même pas très tranquille au début, dit Ghislaine en riant. A la tienne ! On trinqua puis on parla de tout et de rien. De moi surtout. Et de pourquoi je m’habillais en fille. Je lui expliquais que si au départ, c’était pour le rôle de Chloé dans la pièce, au fil du temps, j’avais fini par apprécier les vêtements de filles pour leur légèreté et leur praticité. Elle me questionna sur mes gouts en matière de mode, de lingerie, de chaussures. Je lui avouais les dessous se limitaient à mes culottes et que je ne mettais que des collants, plus rarement des bas autofixants ; que j’étais venue assez tard aux talons hauts mais que maintenant je ne pouvais plus m’en passer. Tout comme le vernis à ongle que je changeais régulièrement. Par contre, mes moyens ...