Ballot
Datte: 27/01/2019,
Catégories:
fh,
jeunes,
jalousie,
cérébral,
noculotte,
odeurs,
regrets,
extraconj,
... vie avec toi. Sur un signe de toi, je serai à toi. Et là, en bas, quelqu’un trahit tes émotions, tu ne peux pas me le cacher : un homme est un homme. Tu en es un, je le sens ! Je suis heureuse de te sentir en forme.— Souhaites-tu prendre une boisson ? Bien, je te rejoins à notre table. Verres en main je retrouve Jenna. Elle n’est pas seule. Un homme est penché sur elle, lui a pris la main et tente de la faire lever. Je pose les boissons. — René ! Tu es revenu ? Magnifique costume, tu en jettes. Ça va mieux, pas trop de bobos ? Les genoux, les coudes ? Ah ! Le nez quand même. Dans huit jours on ne verra plus rien.— Ah ! Te voilà. Dis, tu permets que je t’emprunte Jenna ?— Ne compte pas sur moi pour la jeter dans tes bras de séducteur infidèle. Elle est majeure, vaccinée, a toutes ses dents et fait ce qu’elle veut, bien sûr ! Elle n’a plus de menottes. Si elle veut te suivre, je n’y vois pas d’inconvénient. Je vais voir immédiatement si ses déclarations étaient sincères. Elle tient à moi, elle reste. Elle a un impérieux besoin de soulager ses sens, René l’emporte et va la satisfaire, culotte baissée devant la porte, contre un mur ou un arbre ou dans sa voiture s‘il pleut encore. Il n’est pas revenu à la dernière minute pour lui réciter des poèmes. Il n’a pas lâché la main, tire sans trop user de sa force. Jenna me regarde. Je ne sais pas ce que je souhaite. Je serais vexé de rester seul. Je serais soulagé de ne plus avoir à me poser de questions. Je lui tends son verre, elle ...
... dégage sa main pour le saisir, me remercie : — À ta santé, Nicolas. Elle me sourit et envoie René au bar. Sans doute son costume est-il trop beau, il ne pense plus à s’expliquer entre hommes à l’extérieur. — Qu’en dis-tu ? Il ne m’a pas obligée à me soumettre. Je t’ai choisi, il ne m’aura plus. Devant toi il n’osera plus me tordre le bras pour me faire obéir. Tu es vraiment l’homme rêvé, j’ai besoin de toi. Je ne veux pas te forcer, je vais vivre comme si j’étais ta femme.— C’est quoi ces histoires ? Tu m’oublies, je compte pour du beurre ? On va voir. René de retour a entendu la dernière phrase. Il pose un verre devant Jenna, lève le sien et me toise. On ne perd pas facilement ses habitudes de domination. Jenna se lève, vient à moi : — Allons danser. Elle va près de l’orchestre. Les musiciens engagent :j’attendrai, le jour et la nuit, extrait de la nuit des temps. — Tu entends, c’est pour toi. Je t’aime. À René le plaisir d’occuper seul une table. Pourquoi les dernières filles non accompagnées refusent-elles son invitation ? Il retourne bredouille vers notre table, s’arrête : Alfred et sa dulcinée y sont assis. Dégoûté il se dirige vers la porte. Le bal se termine, nous sortons. Plus de coupé sport sur le parking. Je sens la main de Jenna dans la mienne, elle y est depuis notre dernière danse, je n’y prêtais pas attention. Me voilà dans un sacré pétrin : Jenna et Jeanne. La première est femme, célibataire, libre, possède un appartement, jure qu’elle m’aime, vient de me donner ...