Ballot
Datte: 27/01/2019,
Catégories:
fh,
jeunes,
jalousie,
cérébral,
noculotte,
odeurs,
regrets,
extraconj,
... Tout le monde rit, la soirée sera gaie. Comment croire la fable de René ? Cette fille enjouée et tendre n’a pas pu me trahir. Ses yeux ne pourraient pas aujourd’hui avoir cet éclat de franchise si elle avait laissé à René le loisir de lui enlever sa culotte, de fouiller son intimité pour vérifier sa virginité avant de la traiter comme Margot ou Jenna, de lui ravir sa virginité sur cette prétendue aire d’autoroute. Lui poser la question serait une injure. Lui donner la culotte parfumée à la sueur me ferait passer pour un satyre. Je ne passerai pas pour un obsédé sexuel, ni pour un type maladivement jaloux. Tous les rires, toutes les plaisanteries sont les bienvenus. Dansons, réjouissons-nous, la vie est belle. Je ris, je ris un peu jaune. Jenna fait pénitence. Elle danse, je l’observe. Jamais deux fois avec le même. Du coup elle est souvent assise. Du bar, je lui ai fait servir à boire. Roland et Charles m’ont emprunté ma douce rieuse. J’ai fait une danse avec chaque cousine. Elles ne sont pas bavardes aujourd’hui. Je sens un malaise latent. Depuis son bisou d’entrée Jeanne m’a embrassé très peu. Je la sens absente, des baisers distraits. En dansant j’ai laissé errer ma main sur ses hanches, l’élastique marque le haut d’un sous-vêtement ! Tiens, ce baiser est plus appliqué, bouche ouverte, langue provocatrice. En huit jours elle a fait d’incroyables progrès. Mais elle papote, me demande si j’ai bien regardé l’étoile polaire, sauf jeudi à cause d’un gros nuage. Étrange, jeudi ...
... le ciel était clair à 22 heures. — Ah ! Tu crois, je me trompe de jour ? Non, jeudi j’étais fatiguée, je me suis couchée plus tôt. Jeudi, un coupé sport, une aire d’autoroute, un sagouin qui tire sur tout ce qui bouge, une petite culotte, une fille trop fatiguée pour le rendez-vous dans les étoiles. Samedi, une gamine qui embrasse comme une femme accomplie, à bouche que veux-tu. Dans ma tête le discours de René rencontre des échos troublants. Minuit une minute. René réapparaît, fait le tour de la salle, s’incline devant Jenna, essuie un refus, mais en rit. Il tourne, s’incline devant Jeanne. Le pauvre va essuyer un refus cinglant… Jeanne se lève — Tu permets que je l’emprunte ? Les cousines affichent un air plus affligé que surpris, me regardent par-dessous et se réfugient sur le parquet avec leur petit ami. Il a choisi le slow. Le spectacle me révulse. Jeanne est-elle folle ? C’est quoi ces fous-rires. ? Mais, elle le bécote. Il répond, donne la leçon, les nez en duel se penchent pour un long baiser d’amoureux. Me provoque-t-elle ou oublie-t-elle qui est son partenaire ? Je ne suis pas myope. Quoi, Jeanne va prendre place avec René ? C’en est trop. Je vais la chercher. — Allez, je suis assez grande pour danser avec qui je veux. Lâche-moi un peu. René est charmant. Tu n’es pas le seul homme sur terre. Tu es trop gentil, mais nul.— Je te prie de m’accorder une dernière danse. Après tu feras ce que tu voudras, promis. René, permets que je te l’emprunte. René hausse les épaules ...