1. Section TG (19)


    Datte: 28/01/2019, Catégories: Transexuels

    ... la prochaine fois — Il n’y aura pas de prochaine fois. Tu es fini Anton. Il éclata de rire. — Tu as pu avoir Lud’ par surprise. Mais pas moi. Des bruits de pas dans le couloir. Marie déboula dans la pièce brandissant un long couteau de cuisine au-dessus de sa tête. — Je vais te crever salope ! hurla-t-elle en se ruant sur moi Décidément, elles étaient vraiment faites pour s’entendre. Je m’écartai et jetai mon pied sur son plexus. A son tour, Marie s’écroula au sol, mais seulement KO. — Pas mal, commenta Anton. Apparemment, tu sais te servir d’autre chose que de ton cul. — Je te l’ai dit, ne pas se fier aux apparences, répliquai-je en ramassant le couteau. Il ouvrit un tiroir et brandit un révolver. — Et tu sais aussi arrêter les balles ? Ça m’ennuierai de te tuer. J’ai passé de bons moments avec toi. Mais si tu bouges, je n’hésiterai pas. Encore du bruit dans la maison. Cette fois, c’était Vanessa, essoufflée, ses escarpins à la main. — Tiens donc, dit Anton. Qu’as-tu fais de Sergeï ? Il est mort ? — Il est attaché. Mais pas mort. Enfin à condition qu’il ne bouge pas trop. Anton était derrière son bureau, moi et Vanessa de chaque côté de la pièce. — Tu ne pourras pas nous avoir toutes les deux à la fois dis-je en positionnant mon couteau pour le lancer. — C’est vrai. Mais je peux tenter ma chance, répondit Anton en me mettant en joue. Vanessa profita de l’attention qu’Anton me portait pour sauter au-dessus du bureau. Elle planta le talon de son escarpin dans la jugulaire du ...
    ... mafieux. Une détonation claqua. Vanessa roula sur l’épais tapis. Anton arracha la chaussure de son cou. Une giclée de sang barra le bureau tandis qu’il s’effondrait à son tour. Je me précipitai. Vanessa était allongée. Une tache rouge s’étalait sur son chemisier au niveau de son ventre. — Non, Vanessa, non ! crié-je. Ne me laisse pas, tiens bon. S’il te plait. Je me mis à pleurer, tout en faisant un point de compression au niveau de la blessure. Vanessa avait pris la balle qui m’était destinée. Elle m’avait sauvé la vie. J’attrapai le téléphone et composai le quinze. Puis j’appelai Sophie Garan — T’inquiète, murmura Vanessa. Je ne suis pas morte. Pas encore. — Oui, eh bien, t’as pas intérêt. Sinon c’est moi qui te tue. C’était con comme réplique. Mais c’est tout ce que j’avais trouvé pour dédramatiser la situation. — Tu peux récupérer mes chaussures ? — On s’en fout de tes pompes Van’. Reste en vie plutôt. — Des Louboutins à sept cent euros, ça me ferait bien chier de les perdre. Je la regardai, sidérée partant de matérialisme alors qu’elle se vidait de son sang. — Ok, ok, je récupérerai tes Louboutins, dis-je sur un ton railleur. Le Samu arriva très vite et emmena Vanessa à l’hôpital Foch de Suresnes. Sophie Garan arriva peu de temps après avec toute la cavalerie. — Putain, c’est quoi ce merdier ? demanda-t-elle, peu amène. — Notre couverture est tombée et on a dû improviser. — Et vous étiez obligées de tuer tout ce monde ? — Tu aurais préféré que ce soit nous par terre ? ...
«1234...»