1. Xanths (9)


    Datte: 30/01/2019, Catégories: Lesbienne

    ... Conclusion : les filles devaient être tombées sur la marquée. Mais ça n’explique pas ce qui les retient aussi longtemps. Zvolk les a cherchées au nord, le long de la frontière avec les montagnes. A la limite des deux biomes : aucune trace. La marquée avait dû apparaître plus au sud. Peu importe, après tout, peut-être qu’elles seront arrivées lorsqu’il rentrerait. Et avec ce ragondin, bien dodu, il a de quoi les accueillir. Enfin, s’il peut rentrer. Entre les deux biomes se dresse une large bande de terre, dénuée de roche ou de végétation, d’une centaine de mètre ; sauf à un endroit : juste en dessous de la falaise où Romane et Septima avaient établi leur résidence. Zvolk ne craignant aucune menace, contrairement à elle, il s’est seulement dirigé vers le nord, sans chercher à se cacher de quoi que ce soit. Mais une fois cette large bande de terre atteinte, le ragondin tombe de son épaule. Lui, tombe à genoux. De longues larmes coulent le long de ses joues. Devant lui, il n’y a plus rien. Le matin même, se dressait encore une gigantesque falaise, où les jeunes femmes avaient passé des mois à s’habituer au ...
    ... contexte de survie de Xanths, creusant à même la roche pour se construire un joli havre de paix : des heures de travail réduites à néant. La falaise n’est plus là, tout simplement. La gigantesque montagne est réduite en miette ; ces miettes, de gros blocs de roche lourds de plusieurs dizaines de tonnes, sont éparpillées partout aux alentours. Et rien qu’à vue de nez, il manque une grande partie de la falaise : elle a tout simplement été pulvérisée. A sa place s’étend un gigantesque cimetière de roches, comme si la montagne avait été arrachée à même le sol. Quelques heures auparavant, il avait entendu un bruit sourd ; mais il lui avait semblé si lointain, si opaque ; et après tout, il se produisait régulièrement, à Xanths, des affrontements entre espèces. Zvolk entend un ricanement : au sommet d’un des restes de la falaise, une ombre se dresse. Une ombre plus noire encore que la nuit. Il la reconnait, et ça lui glace encore plus le sang : la tristesse fait place à la peur. Ses boyaux se tordent, sa mâchoire tremble, et ses mains se mettent à trembler. — Tu m’as reconnu ? A genoux devant moi, c’est là ta seule place. 
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