Alter ego - Histoires de Sexe

Alter ego

... Oh non, je suis heureuse, me murmure-t-elle à l’oreille. Comment as-tu fait ? Je n’ai jamais eu autant de plaisir de cette façon-là.— Je ne sais pas pourquoi… je me suis laissé aller… sans réfléchir…— Tu es un amant merveilleux. Je n’ai plus grand-chose à t’apprendre… Mais toi, tu n’as toujours pas joui. Attends… Elle se soulève, m’enfourche et, tendrement, m’enfonce en elle. Son regard, fixé sur moi, est doux, empli de tendresse : — Laisse-toi aller, je vais te faire connaître le paradis. Je commence à sentir ses muscles intimes qui m’enserrent, me pompent. Doucement son bassin prend un mouvement régulier de bascule. Progressivement, je sens monter en moi cette excitation, cette tension qui vous noue les entrailles. Mes masturbations solitaires m’avaient fait découvrir ces sensations mais là, c’est tellement plus fort, plus doux, plus profond… Je me laisse entraîner, dériver, monter vers le paradis et puis, tout à coup, c’est l’explosion. À longs traits je me vide dans Noémie. Elle a fermé les yeux et gémit à chaque giclée. Elle aussi semble goûter profondément ce grand moment d’euphorie. Brutalement, je réalise… — Oh, je me suis laissé aller, je n’ai pris aucune précaution, je suis… Elle me clos la bouche d’un baiser. — Pas d’inquiétude. J’ai pris mes précautions, je ne peux pas avoir d’enfants en ce moment.— Tu es sûre ? Je ne voudrais pas…— Tranquillise-toi, il n’y a aucun risque… vraiment aucun… Oh, mon Edmond…— Oh ! il faut que je t’avoue… je m’appelle Henri…— Mais… ...

... Je lui mets un doigt sur la bouche : — Attends, je vais t’expliquer. Edmond est mon frère jumeau, c’est bien lui qui est venu la dernière fois… Ne sois pas fâchée, il a été tellement heureux qu’il a voulu que je sache aussi ce que c’est. Tu sais, on fait ça souvent… prendre la place de l’autre… Tu nous en veux ?— Je ne sais pas, j’ai un peu l’impression que vous vous êtes servis de moi. Mais je ne vois pas pourquoi ça me fâcherait.— À part cela, on ne t’a menti sur rien, c’était bien la première fois, pour nous deux… Elle part d’un grand éclat de rire : — Hi, hi, hi ! Il faut que ça m’arrive à moi ! Dépuceler des jumeaux, et sans le savoir en plus ! Merci les enfants, c’est vraiment une très bonne plaisanterie. Elle me reprend dans ses bras : — Mais toi, tu es particulièrement doué… et elle m’embrasse passionnément.— Tu sais, Edmond m’a tout raconté, je n’ai pas grand mérite !— Mais si, tu sais observer, écouter mes réactions pour mieux y répondre. Tu possèdes un don qu’il faut développer, j’envie ta future épouse… Tout à coup me revient en tête l’un de ces passages du « Journal d’une femme de chambre » où Célestine, la soubrette, dépeint l’attitude égoïste des hommes qui, assouvis après l’amour, la laissent tomber sans même une petite preuve de tendresse. Je me détache de Noémie et je me glisse le long d’elle picotant tout son corps d’une pluie de petits baisers. Je sens son désir se réveiller au fur et à mesure que je m’approche de son entrejambe. À genoux, je prends ses ...